Texte de la QUESTION :
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M. Antoine Herth attire l'attention de M. le ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'État sur le problème de l'imposition des travailleurs frontaliers retraités ayant travaillé en Allemagne. En effet, suite à un jugement de la Cour constitutionnelle allemande, les retraites allemandes versées aux anciens travailleurs frontaliers doivent être imposées en Allemagne, alors que jusqu'à présent ces derniers payaient leurs impôts en France comme tous les résidents français. En pratique, cette situation pose de très sérieuses difficultés aux personnes concernées pour lesquelles le risque de double imposition devient réel. En effet, la correction progressive des déclarations de revenus par les services fiscaux français n'est possible que pour les trois dernières années et représente au demeurant une charge de travail très lourde, tant pour le contribuable que pour l'administration. La décision d'imposer les retraites des frontaliers en Allemagne, quant à elle, prend effet rétroactivement à l'année 2005 et ne correspond donc pas au délai de prescription français pour le remboursement ou la correction des impôts indûment versés à la France. À cela s'ajoute que l'administration fiscale française ne peut procéder à la correction des déclarations de revenus que sur la présentation des justificatifs fiscaux de l'administration allemande. Or le délai entre le dépôt de la déclaration et l'obtention de ce justificatif fiscal est assez long, ce qui complique les démarches à effectuer. À l'ensemble de ces difficultés s'ajoute, enfin, le fait que les retraités concernés seront considérés en Allemagne comme des non-résidents ce qui les privera d'abattements auxquels ont droit les contribuables allemands « classiques ». Aussi, il souhaiterait connaître les initiatives que le Gouvernement compte prendre pour solutionner cet important problème qui concerne de nombreux retraités d'Alsace et de Moselle, mais aussi pour assurer une meilleure information des salariés concernés.
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