Texte de la REPONSE :
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Face à une situation environnementale préoccupante, l'appréciation de l'incertitude, avec ses différentes dimensions permet de caractériser la nature du risque et d'estimer s'il relève plutôt de la prévention ou de la précaution, puis, dans la seconde hypothèse, d'approfondir l'analyse du risque pour pouvoir prendre, en aval, les mesures adaptées et proportionnées. L'ensemble de ces questions doit faire l'objet d'une pédagogie soutenue, que ce soit en amont, au stade de l'évaluation de la nature du risque, puis dans le cadre de l'analyse et de l'expertise du risque, en exposant les éléments apportés par toutes les parties prenantes pour étayer le processus de décision, ou en aval, à l'occasion de l'annonce des mesures prises. La présence d'une marge d'incertitude inhérente à toute évaluation et à toute production scientifique doit en effet faire l'objet d'une communication plus systématique, pour renforcer la confiance de nos concitoyens dans l'expertise. Familiariser l'opinion avec la notion d'incertitude, son ampleur, ses sources, ses dimensions et sa variabilité dans le temps, est ainsi un devoir pour les pouvoirs publics pour ce qui relève de leur pouvoir de décision et pour les scientifiques et les experts dans la présentation des travaux fondant ces décisions en amont.
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