FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 91566  de  Mme   Amiable Marie-Hélène ( Gauche démocrate et républicaine - Hauts-de-Seine ) QE
Question retirée  le : 19/06/2012  ( Fin de mandat )
Ministère interrogé :  Enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire :  Enseignement supérieur et recherche
Question publiée au JO le :  26/10/2010  page :  11552
Date de changement d'attribution :  17/05/2012
Rubrique :  déchets, pollution et nuisances
Tête d'analyse :  installations nucléaires
Analyse :  contrôle. Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. financement
Texte de la QUESTION : Mme Marie-Hélène Amiable interroge Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) installé dans le sud du département des Hauts-de-Seine. Cet établissement public remplit quatre grands types de missions : missions d'appui aux pouvoirs publics dans le domaine de la sûreté nucléaire, de la radioprotection et du contrôle des matières nucléaires ; missions de surveillance radiologique de l'environnement et de la population ; expertises, études, mesures et recherches effectuées à la demande d'organismes français ou étrangers ; réalisation de recherches permettant que l'expertise repose sur les meilleures connaissances scientifiques. L'institut participe également à l'information du public. Son rôle est donc déterminant pour la sécurité de toutes et tous en matière de contrôle des risques liés à l'utilisation de l'énergie nucléaire et aux rayonnements ionisants. Les agents de l'IRSN ont appris récemment que sa subvention d'État passerait en 2011 de 243 millions à 213 millions d'euros. Cette diminution toucherait les missions d'expertise en sûreté des installations nucléaires qui ont un budget annuel de 80 millions d'euros. Autrement dit, ces missions perdraient près de 40 % de ses moyens à budget constant. Le nombre de projets de constructions d'équipements nucléaires, en particulier l'EPR, faisant partie des priorités affichées du Président de la République et du Gouvernement, les activités et donc les besoins de l'IRSN sont amenés pourtant à augmenter dans les années à venir. Le Gouvernement envisage d'instituer une redevance par décret, qui serait versée selon un barème forfaitaire par l'exploitant nucléaire directement à l'IRSN pour chaque dossier qu'il expertiserait pour le compte de l'Autorité de sûreté nucléaire. La majorité des membres du conseil d'administration de l'IRSN a voté contre ce projet. Elle s'est prononcée en faveur de la mise en place de financements pérennes afin que l'institut puisse prolonger ses missions sereinement. Elle a réaffirmé son principe d'indépendance, lié à un financement fiable et non soumis aux entreprises que l'institut doit contrôler. Cette redevance mettrait l'IRSN dans une situation très difficile en introduisant une relation marchande avec les exploitants et ouvriraient la voie à des pressions financières. Le Gouvernement joue ainsi avec la sécurité des populations. Elle lui demande de renoncer à ce projet qui porterait atteinte à la sécurité de notre pays et de bien vouloir entamer des négociations avec la direction et les représentants des personnels de l'IRSN.
Texte de la REPONSE :
GDR 13 FM Ile-de-France N