FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 92206  de  Mme   Zimmermann Marie-Jo ( Union pour un Mouvement Populaire - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  Écologie, énergie, développement durable et mer
Ministère attributaire :  Écologie, développement durable, transports et logement
Question publiée au JO le :  02/11/2010  page :  11865
Réponse publiée au JO le :  01/02/2011  page :  975
Date de changement d'attribution :  14/11/2010
Rubrique :  eau
Tête d'analyse :  assainissement
Analyse :  ouvrages non collectifs. réglementation
Texte de la QUESTION : Mme Marie-Jo Zimmermann attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, sur le fait que par plusieurs questions écrites, elle a attiré son attention sur le fait que pour de petites communes, les travaux d'assainissement sont parfois injustifiés et financièrement disproportionnés notamment lorsque les effluents se déversent dans un ruisseau ayant un débit important. Dans le même ordre d'idée, le président de communauté de communes du pays de Phalsbourg vient d'indiquer « Les exigences des contraintes européennes en matière d'assainissement ajoutées au zèle des fonctionnaires français entraînent des dépenses d'investissement et de fonctionnement qui obèrent le prix de l'eau. Ainsi, l'investissement pour le traitement des eaux usées, dans un village de 200 habitants peut coûter 1 à 2 millions d'euros. À cela s'ajoute environ 1euro de fonctionnement par m3, soit au total 5 à 6 euros par m3 pour les frais d'assainissement. Pire, dans des cas particuliers, certaines communes se voient avec des chiffres de 10 à 12 euros au m3, c'est par exemple le cas de Lutzelbourg. Ma suggestion serait d'arrêter de grimper au cocotier de la dépense et d'autoriser des solutions plus simples, qui, par des dégraisseurs et des bacs de décantation pourraient largement suffire. L'économie substantielle permettrait à nos ménages d'arriver à la fin du mois avec une petite capacité supplémentaire de dépenses, relançant l'économie générale. Je reste persuadé que la planète ne se porterait pas plus mal et que la ruralité française applaudirait des deux mains». Ces réflexions semblent tout à fait pertinentes et elle souhaiterait donc savoir si dans un souci de bonne gestion de deniers publics, on pourrait autoriser la mise en place de systèmes simplifiés d'assainissement dès lors qu'il n'y a pas de réel problème de pollution.
Texte de la REPONSE : L'arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées des agglomérations d'assainissement impose la mise en place d'un traitement des eaux usées approprié et adapté aux exigences du milieu récepteur pour les agglomérations d'assainissement de moins de 2 000 équivalent-habitants (EH). Compte tenu de la bonne qualité actuelle d'un grand nombre de cours d'eau, le niveau minimum imposé par l'arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées des agglomérations d'assainissement (tableau 1 de l'annexe I, reproduit ci-dessous) sera suffisant dans la plupart des cas de mise en conformité, limitant de fait l'investissement des collectivités. Tableau 1 de l'annexe I



PARAMÈTRES (*)

CONCENTRATION

à ne pas dépasser

RENDEMENT

minimum à atteindre

(en pourcentage)
DBO5 35 mg/l 60
DCO     60
MES     50
(*) Pour les installations de lagunage, les mesures sont effectuées exclusivement sur la DCO (demande chimique en oxygène) mesurée sur échantillons non filtrés.
UMP 13 REP_PUB Lorraine O