Texte de la REPONSE :
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Les élus locaux bénéficient d'un certain nombre de droits et garanties leur permettant d'exercer leur mandat dans un contexte favorable. Lorsqu'ils sont victimes d'un accident dans l'exercice de leurs fonctions, les maires, leurs adjoints et les présidents de délégation spéciale sont indemnisés par leur collectivité de rattachement. Le code général des collectivités territoriales prévoit qu'un élu, victime d'un accident survenu dans l'exercice de ses fonctions, peut engager la responsabilité de sa collectivité afin de bénéficier de la réparation des préjudices subis, quelles qu'en soient l'importance et la nature : perte de revenus professionnels, préjudice esthétique, troubles dans les conditions d'existence, souffrance physique, douleur morale et dommages aux biens liés à l'exercice des fonctions. La collectivité verse alors directement aux praticiens, pharmaciens, auxiliaires médicaux, fournisseurs ainsi qu'aux établissements le montant des prestations afférentes à l'accident calculé selon les tarifs appliqués en matière d'assurance maladie. La responsabilité de la collectivité peut toutefois être atténuée, dès lors que l'élu a commis une faute lors de la survenance de l'accident (CE, 6 octobre 1971, commune de Baud ; CE, 25 février 1983, Cauvin). Dans les mêmes conditions, la responsabilité du département et de la région est engagée lorsque les conseillers généraux et les conseillers régionaux subissent un accident dans l'exercice de leurs fonctions. La responsabilité de la commune n'est engagée au bénéfice des conseillers municipaux et des délégués spéciaux que lorsqu'ils sont victimes d'accidents survenus soit à l'occasion des séances du conseil municipal ou de réunions de commission et des conseils d'administration des centres communaux d'action sociale dont ils sont membres, soit au cours de l'exécution d'un mandat spécial.
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