Texte de la REPONSE :
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L'arrivée de tablettes électroniques dont une partie des applications vise à lire sur écran la presse, voire des livres, pose la question non seulement du confort de lecture (lisibilité et fatigue) mais aussi celle de la mémorisation. La presse s'est faite dernièrement l'écho de résultats de certaines études relatives à la lecture sur tablette tactile. Or ces études se sont appuyées sur des panels trop réduits, un temps d'étude limité en suivant des protocoles qui méritent d'être affinés (âge du lecteur, type de document, position et durée de lecture, luminosité et format de l'écran, lumière ambiante notamment). Les différentes technologies disponibles doivent également être observées ; on ne peut en effet comparer la lecture sur un écran rétroéclairé et celle sur un support de type encre électronique. Les tablettes électroniques pourraient devenir un nouvel outil d'accès au savoir pour les élèves et les étudiants. Ces derniers mois, des expérimentations ont été lancées ou sont en voie de l'être (département des Hauts-de-Seine, Académie de Grenoble, département de la Corrèze). Aucune de celles-ci ne visent, à court terme, à substituer la lecture sur un livre à la lecture sur un écran. L'évaluation rigoureuse de ces expérimentations permettra d'établir une position argumentée sur la question. Le ministère attache la plus grande importance aux questions relatives à la lecture sur écran et sur tableau blanc. Il collabore étroitement avec des laboratoires de recherche qui travaillent sur ce sujet. Le colloque national « Les métamorphoses du livre et de la lecture à l'heure du numérique » organisé par le ministère en novembre 2010 à la Bibliothèque nationale de France a réservé une large part des échanges à cette problématique.
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