Texte de la QUESTION :
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M. Bruno Bourg-Broc attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur la question de la sécurité alimentaire. Afin de nourrir la population mondiale en pleine expansion, il est indispensable de redéfinir les politiques agricoles afin de relancer les investissements dans la production vivrière, de mieux contrôler les marchés de matières premières, d'augmenter les rendements et de mieux commercialiser les produits sur les marchés régionaux. C'est pourquoi il lui demande la manière dont la question de la sécurité alimentaire et de la régulation des marchés de matières premières sera abordée au G 20.
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Texte de la REPONSE :
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Le défi alimentaire mondial, marqué principalement par une volatilité excessive des prix agricoles, est une préoccupation forte de la France. L'agriculture mondiale devra nourrir neuf milliards d'individus dans un contexte de stagnation des rendements agricoles, de changement des comportements alimentaires et de défis environnementaux et climatiques majeurs. Le Président de la République a donc décidé de mettre l'agriculture, en particulier la question de la volatilité des matières premières agricoles, à l'ordre du jour du G 20. Alors que la part de l'aide publique au développement consacrée à l'agriculture a diminué, la France souhaite réinvestir le champ de l'agriculture, dans la ligne des engagements pris avec le Partenariat mondial pour l'agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition (juillet 2008) et du G8 de L'Aquila (juillet 2009). Parallèlement, l'encadrement des investissements privés, en particulier sur les terres agricoles, et la mutualisation des efforts de recherche agronomique doivent contribuer à la sécurité alimentaire mondiale. Par ailleurs, la présidence française du G 20 souhaite progresser sur la régulation des marchés agricoles internationaux. Les ministres de l'agriculture se réuniront en juin afin de proposer des solutions à la volatilité excessive des prix agricoles, en travaillant notamment sur les questions suivantes : l'amélioration de la transparence des marchés agricoles alors que l'incertitude et l'asymétrie d'informations entraînent volatilité et spéculation ; la réhabilitation des politiques de stockage, en particulier à l'égard des plus vulnérables ; une meilleure coordination des politiques agricoles pour prévenir et gérer les crises ; la mise en place d'instruments financiers de couverture des risques pour les pays les plus pauvres ; comment favoriser le développement durable de la production agricole. Afin d'alimenter le débat, les organisations internationales mandatées dans le « plan d'action développement » adopté par le sommet du G 20 de Séoul le 12 novembre 2010 (FAO, OCDE, Banque mondiale, OMC, FMI, CNUCED, FIDA, PAM), fourniront un rapport sur ces questions au premier semestre 2011.
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