FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 97242  de  M.   Carayon Bernard ( Union pour un Mouvement Populaire - Tarn ) QE
Ministère interrogé :  Intérieur, outre-mer, collectivités territoriales et immigration
Ministère attributaire :  Intérieur, outre-mer, collectivités territoriales et immigration
Question publiée au JO le :  28/12/2010  page :  13891
Réponse publiée au JO le :  03/05/2011  page :  4545
Rubrique :  sécurité publique
Tête d'analyse :  gendarmerie et police
Analyse :  mutualisation des moyens. bilan
Texte de la QUESTION : M. Bernard Carayon appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur l'intégration, le 1er janvier 2009, des 101 000 gendarmes à ce ministère, dans le respect de leur statut militaire. L'objectif était de renforcer l'efficacité des forces de sécurité dans leur mission de lutte contre la délinquance, en favorisant les coopérations et les mutualisations entre services de police et de gendarmerie. Il souhaiterait connaître le bilan de cette mesure eu égard aux objectifs visés.
Texte de la REPONSE : La loi n° 2009-971 du 3 août 2009 relative à la gendarmerie nationale constitue le socle législatif du rattachement de la gendarmerie au ministère de l'intérieur. Depuis cette date, la gendarmerie a pris toute sa place au sein du ministère de l'intérieur en poussant plus avant sa coopération avec la police nationale ; elle a su développer des synergies fortes tout en conservant les caractéristiques fondamentales d'une force armée. Ce rattachement de la gendarmerie a notamment permis de renforcer le processus des mutualisations avec la police, entrepris avec succès depuis 2002, afin de parvenir à une meilleure efficacité du service rendu tout en générant des économies. Cette recherche de synergies concerne en particulier les aspects logistiques (passations de marchés en commun, immobilier, soutien automobile), technologiques (logiciels et fichiers communs) mais aussi ceux relatifs à la formation du personnel (utilisation partagée des stands de tir, optimisation des centres d'instruction) qui font l'objet d'études afin de valoriser les potentialités respectives des deux institutions. Parallèlement, il a été mis en oeuvre une véritable stratégie de complémentarité opérationnelle. Des structures communes aux deux forces ont été mises en place dans des domaines opérationnels précis. Gendarmes et policiers agissent dans les mêmes directions et services s'agissant de l'information générale (sous-direction et services départementaux de l'information générale), de la coopération internationale (direction de la coopération internationale) ou des technologies et des systèmes d'informations et de communication (service des technologies et des systèmes d'information de la sécurité intérieure). En matière de lutte contre l'insécurité routière, de forces d'interventions ou de sécurité des transports en communs, des unités de coordination mixtes offrent cohérence et vue d'ensemble à la conduite de l'action opérationnelle. Dans d'autres domaines il a été recherché des synergies concrètes, par le rapprochement des méthodes ou des outils de travail. C'est le cas de la police judiciaire ou des forces mobiles. Dans les domaines aisément quantifiables de la logistique et du soutien, les effets se font déjà sentir en termes d'économies d'échelles dans les marchés publics ou en termes d'efficacité dans la mise en place de soutiens croisés s'appuyant sur les pôles d'excellence de chaque institution. Dans les domaines opérationnels, il est prématuré de vouloir dresser le bilan des avancées. Toutefois, les gains en efficience et en lisibilité sont encourageants.
UMP 13 REP_PUB Midi-Pyrénées O