Rubrique > outre-mer
Tête d'analyse > Nouvelle-Calédonie
Analyse > délinquance. lutte et prévention.
M. Philippe Gomes attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la sécurité des personnes et des biens en Nouvelle-Calédonie. Il rappelle que le territoire est confronté à une aggravation inquiétante de la délinquance générale et subit une hausse sensible des actes de violence, notamment commis à l'encontre des forces de l'ordre. À ce titre, il cite l'exemple récent de trois policiers municipaux qui, le 24 septembre 2016 lors d'un contrôle de routine, ont été violemment pris à partie sur une artère touristique de Nouméa et sauvagement agressés par plusieurs jeunes délinquants pour la plupart multirécidivistes. Il ajoute que la Nouvelle-Calédonie est le territoire ultramarin où les gendarmes subissent le plus d'agression avec armes (62 en 2015, soit près de 47 % du total des agressions commises sur gendarmes dans tout l'outre-mer). Il souligne également que la part de la délinquance des mineurs ne cesse d'augmenter (un tiers de l'ensemble des infractions constatées, dont 60 % des mises en cause dans les cambriolages, 70 % dans les vols de deux-roues et 42 % dans les vols de voitures), que les coups et blessures sont deux fois plus élevés en Nouvelle-Calédonie qu'en métropole (1 900 infractions constatées en 2015), et relève enfin que ce climat d'insécurité gagne progressivement la brousse calédonienne. Eu égard à cette situation particulièrement inquiétante qui, à terme, représente une menace sérieuse à l'évolution politique et à la cohésion sociale du territoire, il se félicite du « Plan sécurité outre-mer » présenté le 27 juin 2016 avec la ministre de l'outre-mer, destiné notamment à renforcer les effectifs et les moyens des forces de l'ordre pour mieux lutter contre l'insécurité dans les territoires ultramarins. À cet égard, il rappelle que ce plan prévoit le redéploiement en outre-mer de 433 policiers et gendarmes supplémentaires en 2016, et de 300 effectifs supplémentaires de la gendarmerie nationale entre 2017 et 2019, dont 179 dès 2017. Il souhaiterait donc savoir si, dans le cadre de ce plan interministériel, le Gouvernement prévoit bien d'octroyer prochainement des effectifs et des moyens supplémentaires à la Nouvelle-Calédonie ; condition sine qua non pour que le territoire puisse assurer à ses habitants la sécurité qu'ils sont légitimement en droit d'attendre, comme tous les citoyens de la République française.