Rubrique > droit pénal
Tête d'analyse > libération conditionnelle
Analyse > réglementation.
M. Jean-Jacques Candelier interroge Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah. Incarcéré depuis 28 ans pour la mise hors d'état de nuire en 1982 d'un agent de la CIA et d'un autre du Mossad, il est le plus ancien prisonnier politique détenu en France. À l'époque au sein des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), ce militant libanais de la cause palestinienne se battait pour l'indépendance de son pays occupé par les puissances occidentales et par Israël. Condamné à perpétuité, sans qu'aucune preuve n'ait jamais été apportée de sa culpabilité, Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 1999. En 2003, la cour d'appel de Pau décidait de sa mise en liberté. Quelques heures plus tard, le ministre Dominique Perben faisait appel de cette décision. Il semble, selon son avocat que l'État français et sa justice fassent depuis l'objet de pressions des États-unis, partie civile dans cette affaire, afin que Georges Ibrahim Abdallah reste en prison. Or rien ne justifie aux yeux de la loi le prolongement de l'enfermement de Georges Ibrahim Abdallah au comportement irréprochable, comme le souligne volontiers la directrice du centre pénitentiaire de Lannemezan où il est incarcéré, d'autant que le Liban s'est dit prêt à l'accueillir.