Rubrique > animaux
Tête d'analyse > chenilles processionnaires
Analyse > prolifération. lutte et prévention.
Mme Valérie Boyer attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur la nécessité de lutter efficacement contre la prolifération des chenilles processionnaires dont les ravages causent de graves conséquences écosystémiques en particulier à Marseille et dans ses environs. En effet, les chenilles processionnaires se nourrissent d'aiguilles de pins entraînant une défoliation des arbres et causant des dommages aux sols forestiers. La chenille processionnaire représente également une menace sur la santé humaine et animale. Sur les grandes surfaces, la pulvérisation de biocides, dont l'ingestion provoque la mort des larves et a également prouvé son efficacité sur les stades plus âgés de la chenille processionnaire, constitue une méthode efficace de lutte. Afin d'évaluer les risques sanitaires pour la population ainsi que les conséquences pour les écosystèmes de l'épandage aérien de produits anti-parasitaires, le ministère en charge de l'environnement et le ministère en charge de la santé ont demandé l'avis de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE). Un groupe de travail constitué par plusieurs institutions publiques : Ineris, Cemagref, SSM, CNRS, AESN, BRGM, InVS, Ifremer, DGA, a été mis en place en octobre 2004 et son travail présenté au comité d'experts spécialisés « risques du milieu aérien » lors de son installation en juin 2005. Les résultats obtenus montrent que, sur la base des hypothèses retenues, la dérive de produits anti-parasitaires à 50 mètres liée à l'épandage aérien de substances actives à usage de protection des végétaux ne présente pas de risque significatif pour la santé des populations environnantes, même pour les enfants : les estimations restent en effet inférieures aux valeurs repères classiquement utilisées. Pourtant, aujourd'hui, l'Agence nationale de sécurité sanitaire, née de la fusion de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), s'oppose à l'épandage de produits biocides dans le massif de l'étoile dans le département des Bouches-du-Rhône. Le massif de l'étoile, qui est le poumon vert de Marseille et dont la préservation est vitale, est ainsi mis en danger par le refus d'autorisation d'épandage. Dans ce contexte, elle le prie de bien vouloir lui faire connaître sa position sur ce sujet.