Rubrique > sécurité routière
Tête d'analyse > contrôle technique des véhicules
Analyse > véhicules de collection. alternatives.
M. André Schneider attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les difficultés liées à la délivrance du certificat d'immatriculation des véhicules de collection par les préfectures et la protection du patrimoine automobile français. En effet, il apparaît que le contrôle technique périodique des véhicules de collection a été introduit en France par les trois arrêtés du 14 octobre 2009 et les articles 3 et 4 du décret n° 2011-2046 du 29 décembre 2011. Or ces dispositions réglementaires sont contraires au point 20 du préambule et à l'article 4 de la directive européenne n° 2009-40-CE qui dispose : " les États membres peuvent, après consultation de la Commission, exclure du champ d'application de la présente directive ou soumettre à des dispositions spéciales certains véhicules qui sont exploités ou utilisés dans des conditions exceptionnelles, ainsi que des véhicules qui n'utilisent pas ou n'utilisent presque pas les voies publiques, y compris les véhicules présentant un intérêt historique et construits avant le 1er janvier 1960, ou qui sont temporairement retirés de la circulation", ainsi qu'à l'article R. 311-1 du code de la route qui vise « le véhicule de plus de trente ans d'âge, qui ne peut satisfaire aux prescriptions techniques exigées par le présent livre ». Compte tenu du fait que les trois quarts des véhicules de collection font moins de 1 500 km par an, soit un contrôle technique tous les 7 500 km (5 ans), tandis que sur les véhicules d'usage courant (moins de 30 ans) le contrôle a lieu entre 30 000 km et 50 000 km (2 ans), une solution pourrait être trouvée à travers deux options. Pour les véhicules légers immatriculés en carte grise « collection », la périodicité pourrait être portée à 10 ans entre chaque contrôle technique. Quant à toutes les automobiles construites avant 1960, et notamment pour les véhicules 'poids lourds', le choix pourrait être octroyé à leur propriétaire entre soit passer le contrôle technique « allégé » tous les 10 ans en échange d'une libre circulation sur tout le territoire national, soit de ne pas le passer et ainsi être soumis à une restriction de circulation au département de domiciliation et aux départements limitrophes assorti de la possibilité d'effectuer une déclaration à la préfecture lorsque que le conducteur doit se rendre à une manifestation au-delà de cette limite. Il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement à ce sujet.