Rubrique > politique extérieure
Tête d'analyse > Afghanistan
Analyse > forces armées. missions.
M. Jean-Luc Moudenc attire l'attention de M. le ministre de la défense sur le sort des interprètes afghans de l'armée française et de leurs familles et, plus généralement, sur les Afghans qui ont collaboré avec l'armée française et qui seraient exposés, pour certains, à des représailles, voire à la mort. Alors que le retrait de la majorité de nos soldats est désormais effectif. La France doit se montrer digne des Afghans qui ont accompagné ses soldats lors de missions de combats et de ceux qui se sont mis à son service en tant que personnel civil de recrutement local (PCRL). Environ 200 personnes seraient en cours de transfert vers la France, ce qui semble peu au regard du nombre d'Afghans ayant été employés par l'armée française. Certes, il convient de déterminer des critères précis de sélection à leur accueil en France et ce, pour éviter un effet d'aubaine ou un risque d'infiltration terroriste sur le territoire national mais l'exemple des Harkis, les incertitudes qui pèsent sur l'avenir de l'Afghanistan et sur un changement de régime, toujours possible, commandent de mettre à l'abri celles et ceux qui nous ont loyalement aidés. Quant aux Afghans qui nous ont servi et qui entendent rester dans leur pays, il serait légitime de leur octroyer une prime significative de risque leur permettant ainsi de se constituer quelques économies, de déménager le cas échéant et de faire vivre leur famille en attendant de trouver un nouvel emploi. Aussi, il lui demande quelles sont les dispositions qu'il entend prendre en faveur des personnels Afghans qui se sont véritablement impliqués aux cotés de la France dans le combat qu'elle a mené pour défendre des valeurs et une cause justes.