14ème législature

Question N° 1559
de M. Marc Laffineur (Union pour un Mouvement Populaire - Maine-et-Loire )
Question au gouvernement
Ministère interrogé > Écologie, développement durable et énergie
Ministère attributaire > Écologie, développement durable et énergie

Rubrique > chasse et pêche

Tête d'analyse > chasse

Analyse > gibier d'eau. dates d'ouverture.

Question publiée au JO le : 23/01/2014
Réponse publiée au JO le : 23/01/2014 page : 804

Texte de la question

Texte de la réponse

CHASSE AU GIBIER D'EAU


M. le président. La parole est à M. Marc Laffineur, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.

M. Marc Laffineur. Monsieur le président, ma question s'adresse à monsieur le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Les chasseurs sont, avec les agriculteurs, de grands défenseurs de la nature et de notre environnement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Ce sont des passionnés, qui font beaucoup pour la préservation des espèces et leur développement. C'est d'ailleurs grâce aux plans de chasse que le nombre de cervidés est en augmentation depuis vingt ans, comme c'est le cas de beaucoup d'autres espèces dans notre pays.

Ils ont manifesté dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, le Médoc, l'Ouest et vous demandent de pouvoir chasser jusqu'à fin février l'oie et le canard siffleur, puisque – et c'est pour eux incompréhensible –, dans les pays du nord de l'Europe, on a détruit l'année dernière 150 000 oies par gaz pour lutter contre les dégâts agricoles et pour renforcer la sécurité dans les aéroports.

Les chasseurs de gibier d'eau sont en colère, monsieur le ministre, car ils sont obligés d'arrêter de s'adonner à leur passion le 31 janvier.

M. Pascal Terrasse. Voilà une question d'actualité !

M. Marc Laffineur. Vous leur avez accordé hier de pouvoir chasser dix jours de plus. Mais, monsieur le ministre, ce n'est pas l'aumône qu'ils vous demandent ! Ils sont passionnés ! Comment pouvez-vous expliquer que vous les empêchez d'exercer leur passion pendant quelques jours, alors qu'ils prélèvent 5 000 oiseaux par an et que, dans le nord de l'Europe, 150 000 sont gazés ! Allez-vous revenir sur cet arrêté pour pouvoir donner la possibilité de chasser jusqu'à la fin du mois de février ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

M. Christian Hutin. Bravo !

M. le président. La parole est à M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.

M. Philippe Martin, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie. Monsieur le député, je comprends que vous n'aimiez pas ce que vous appelez, au fond, des « demi-mesures », car vous aimez, vous, ne prendre absolument aucune mesure. (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

En effet, si dix jours supplémentaires accordés aux chasseurs représentent pour vous un signe de mépris, …

M. Christian Jacob. Ce n'est pas assez !

M. Philippe Martin, ministre . …comment qualifiez-vous le fait que, pendant dix ans, les gouvernements que vous avez soutenus n'ont pas accordé un jour de plus à ceux que vous prétendez défendre ! (Très vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. Christian Jacob et M. Bernard Deflesselles . C'est faux !

M. le président. S'il vous plaît, calmez-vous !

M. Philippe Martin, ministre. Monsieur le député, je comprends que vous n'aimiez pas… (Mêmes mouvements.)

M. le président. Je sais bien que c'est un sujet qui passionne, mais calmez-vous !

M. Philippe Martin, ministre . …ce que vous appelez une « demi-mesure », car ce que vous aimez, c'est la démesure. (Exclamations prolongées sur les mêmes bancs.)

M. Daniel Fasquelle. C'est faux !

M. le président. Monsieur Fasquelle !

M. Philippe Martin, ministre . Réclamer ainsi un mois supplémentaire, alors que la fédération nationale des chasseurs ne le demande pas, c'est ne pas respecter l'environnement ! Pour ma part, je préfère la discussion raisonnable que nous avons eue avec certains députés, comme Philippe Plisson, Jean-Claude Buisine, Brigitte Bourguignon et Catherine Quéré, car, avec eux, nous avons pris une décision respectueuse des chasseurs et de la ruralité, que j'ai la faiblesse de connaître, et nous respectons l'environnement ! (Mêmes mouvements.)

Nous ne sommes pas méprisants et nous agissons ; vous, vous n'avez jamais rien fait pour les chasseurs. (Huées sur plusieurs bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)