Rubrique > produits dangereux
Tête d'analyse > plomb
Analyse > grenaille de plomb. sites de chasse. dépollution.
M. Dominique Dord attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur la dissémination dans l'environnement des plombs de chasse et de tirs aux pigeons, sur l'impact écologique de cette dissémination et sur l'éventuelle politique de résorption du Gouvernement de ce problème. En effet, la grenaille de plomb a constitué et constitue la munition largement employée lors des pratiques de la chasse et du ball-trap. Chaque année, il est estimé en France, une dispersion dans l'environnement respectivement par la chasse et par le ball-trap de 6 000 et 2 000 tonnes de plomb. Cette dispersion est une source de nuisances importantes en raison de la toxicologie avérée du plomb, illustré par le saturnisme aviaire et de sa participation à la contamination de la chaine alimentaire. Cette toxicité a été prise en compte par la réglementation depuis 2006 qui interdit l'usage de grenaille de plomb dans les zones humides du territoire français. Sa permanence et l'absence d'une biodégradabilité du plomb confrontent cependant les collectivités, dans leur territoire et aménagements, à des problèmes de dépollution des sols sur des sites soumis à une forte concentration en grenaille de plomb : zone humides avant 2006 et sites de ball-trap. Ces sites peuvent être assimilés à des sites « orphelins » en raison de l'absence d'acteurs précisément identifiés ou avec une capacité d'intervention financière inexistante pour être appelés à réaliser la décontamination très onéreuse des sites. Il la remercie des précisions qu'elle pourra apporter sur la résolution de ce problème, sur les éventuelles intentions d'interventions et sur la possibilité pour la collectivité d'obtenir une aide du ministère de l'écologie pour dépolluer un site affecté par une contamination en grenaille de plomb.