Rubrique > assurance maladie maternité : prestations
Tête d'analyse > indemnités journalières
Analyse > délai de carence. fonction publique. réforme.
M. Serge Bardy interroge Mme la ministre de la réforme de l'État, de la décentralisation et de la fonction publique sur l'opportunité de l'article 105 de la loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 et de la circulaire ministérielle NOR : MFPF1205478C du 24 février 2012, qui instaurent une journée de carence valant retenue d'un trentième de la rémunération lorsqu'un agent de la fonction publique est placé en congé de maladie ordinaire. L'application de ce dispositif aux agents du secteur public était justifiée par la précédente majorité par souci d'équité nécessaire avec les salariés du privé. Il était indiqué que les salariés du secteur privé subissaient trois jours de carence quand ils étaient placés en congé de maladie. Or il apparaît que la majorité des salariés du secteur privé bénéficient d'accords et de conventions par lesquels de nombreuses dispositions compensatrices (dont la couverture par une assurance prévoyance) leur permettent de ne pas subir la perte de salaire induite par ces trois jours de carence. Les agents publics ne bénéficient pas de cette possibilité, puisque la précédente ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'État avait écarté cette hypothèse. Ainsi, de nombreux agents publics sont donc plus lourdement pénalisés financièrement que leurs homologues du secteur privé. D'autre part, cette mesure n'est pas appliquée de manière uniforme dans toutes les administrations et dans toutes les collectivités locales, induisant donc une inégalité de traitement et de situation entre les agents publics. Certaines collectivités ont refusé de mettre en œuvre ce dispositif, rendant ainsi d'autant plus visible la différence de traitement et d'égalité entre agents publics dans l'hexagone. Il lui demande donc de bien vouloir indiquer quelles sont les intentions du Gouvernement sur ce sujet et si elle entend abroger ce dispositif, qui est ressenti par les fonctionnaires comme une atteinte à leur statut.