Rubrique > enseignement supérieur
Tête d'analyse > CAPES
Analyse > portugais. perspectives.
M. Eduardo Rihan Cypel interroge M. le ministre de l'éducation nationale sur l'avenir de l'enseignement du portugais. En effet, depuis la session 2008, aucun poste n'a été proposé au CAPES et la dernière session de l'agrégation date de 2010. Cet état de fait hérité d'une politique pédagogique catastrophique du précédent gouvernement ne rend pas justice au formidable potentiel de nos universités et de la diversité de la communauté lusophone en France. Présent sur quatre continents, le portugais est la sixième langue la plus parlée dans le monde (250 millions de personnes), et aussi l'une des plus utilisées dans notre propre pays. Les Français d'origine portugaise sont très nombreux et participent depuis de nombreuses décennies à notre communauté nationale. C'est un atout pour notre pays. De plus, la montée en puissance de notre relation avec le Brésil, que l'on a pu vérifier lors de la visite d'État de Madame Dilma Rousseff, présidente du Brésil, les 11 et 12 décembre 2012, s'appuie sur un socle de coopération particulièrement solide et diversifié, notamment avec le partenariat stratégique signé entre nos deux pays. Premier partenaire de la France en Amérique latine pour la coopération scientifique, que ce soit en mathématiques fondamentales et appliquées, pour l'étude des changements climatiques ou les sciences sociales et humaines, le Brésil représente une terre d'échanges culturels et de coopération économique essentielle. L'Angola, le Mozambique, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert ont également de fortes relations avec notre pays. Il est de notre intérêt de les consolider par la langue. L'enseignement du portugais est à ce titre un enjeu diplomatique et pédagogique important. Il lui demande donc comment promouvoir cette belle langue et répondre à la forte demande d'ouverture de postes de professeurs de portugais au CAPES.