Réponse publiée le 25 décembre 2012

Le Président de la République a confirmé que la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne du parc français, sera fermée à la fin de l'année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois. Le Gouvernement s'est fixé pour objectif d'en faire un exemple de démantèlement réussi de façon à ce que les centrales, qui viendront à expiration dans de nombreux pays du monde et qui appelleront des technologies maîtrisées, puissent être, là encore, une opportunité pour l'industrie nucléaire française. Ce chantier contribuera au renforcement de la filière française du démantèlement pour prendre part dans les meilleures conditions possibles aux marchés mondiaux qui s'ouvriront. Cette filière est déjà très développée puisque 9 réacteurs nucléaires sont en cours de déconstruction sous la responsabilité d'EDF, ainsi que de nombreuses installations nucléaires du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et d'Areva. Ainsi EDF a déjà mis en place une structure centralisée d'ingénierie du démantèlement située à Villeurbanne : le centre d'ingénierie déconstruction et environnement (CIDEN) qui est responsable de la déconstruction et de l'assainissement des 9 centrales nucléaires à l'arrêt. Cette unité propose la stratégie de traitement des déchets provenant des centrales en démantèlement et elle conçoit et réalise les installations spécifiques de traitement des déchets. Le suivi du processus de fermeture anticipée de la centrale de Fessenheim sera prochainement confié à une personnalité qualifiée, désignée par le Premier ministre et placée sous l'autorité de la ministre en charge de l'énergie, pour engager la concertation, avec l'ensemble des parties intéressées, qui aboutira à la reconversion du site dans des conditions économiquement, techniquement et socialement responsables.