Rubrique > audiovisuel et communication
Tête d'analyse > financement
Analyse > télévisions locales participatives.
M. Patrick Mennucci attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur la question de notion de gratuité de l'article 34-2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication. L'article 14 du décret n° 2005-1355 du 31 octobre 2005 relatif au régime des distributeurs de services de communication audiovisuelle et à la mise à disposition du public des services d'initiative publique locale prévoit : « Les distributeurs de services par un réseau de communications électroniques n'utilisant pas des fréquences assignées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel et autres que satellitaires mettent à la disposition de leurs abonnés les services d'initiative publique locale destinés aux informations sur la vie locale et qui leur en font la demande. Les éditeurs de ces services fournissent aux distributeurs un signal conforme aux caractéristiques techniques que ceux-ci utilisent. Cette mise à disposition est effectuée, dans la zone correspondant aux limites géographiques des collectivités territoriales à l'initiative de ces services, en mode analogique et en mode numérique, sauf si le distributeur de services n'utilise pas l'un de ces modes pour ces offres sur le territoire en cause. Les coûts de transport et de diffusion sur le réseau de communications électroniques, à la charge des distributeurs de services, ne comprennent pas les éventuels frais de numérisation des services en cause ». L'amendement n° 344 porté par M. Assouline discuté au Sénat lors de la séance du 13 janvier 2009 consacrée à l'examen de la loi n° 2009-258 du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision prévoyait la prise en charge financière du coût de la numérisation des SIPL par les distributeurs. Il a été adopté par le Sénat malgré l'avis défavorable du Gouvernement avant d'être écarté définitivement en commission mixte paritaire. Or ces frais de numérisation constituent aujourd'hui un frein considérable à l'accès des services d'initiative publique locale portés par des associations. Nous avons le cas dans le réseau national des vidéos des pays et des quartiers d'une télévision associative, O2zone TV, qui bénéficie d'une convention de service d'initiative publique locale avec la ville de Salon-de-Provence et avec le CSA, et à qui l'opérateur refuse la pratique de la gratuité du transport du signal en réclamant des frais de numérisation que cette télévision associative ne peut assumer. Afin de lever ce frein à l'accès aux réseaux câblés des télévisions associatives bénéficiant d'une convention de service d'initiative publique locale, il lui demande de vouloir lui préciser ses intentions en la matière.