Rubrique > enseignement secondaire
Tête d'analyse > programmes
Analyse > sciences économiques et sociales.
M. David Habib attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les nouveaux programmes de terminale en sciences économiques et sociales (SES). En effet, alors que la communauté éducative se félicite de l'allègement des programmes d'histoire-géographie pour la rentrée prochaine et la nomination d'un groupe d'experts chargé de rédiger de nouveaux programmes, il y a urgence à prendre des mesures identiques dans d'autres disciplines tout aussi maltraitées que l'histoire-géographie par les récentes réformes. Les élèves de terminale économiques et sociales subissent en SES les mêmes « programmes impossibles » élaborés dans la précipitation et publiés malgré l'avis négatif du Conseil supérieur de l'éducation. Par ailleurs, les professeurs dénoncent un programme encyclopédique et complexe. En tant que pédagogues, mais aussi éducateurs, ils ne peuvent accepter de présenter aux élèves des éléments de connaissances sans cesse nouveaux, sans leur laisser le temps de leur appropriation. Le caractère impératif de la contrainte programmatique (la soumission à l'examen final du baccalauréat) empêche en effet la formation suffisante de la plupart de leurs élèves : à l'analyse de documents, aux techniques de l'argumentation..., et sans doute surtout, à la réflexion autonome, libérée de l'enjeu utilitaire. Il serait incompréhensible que ce qui a été accordé aux programmes d'histoire-géographie, pour des raisons tout aussi légitimes, soit refusé aux SES. Aussi il souhaite savoir quelle mesure entend prendre le Gouvernement face à cette problématique.