marine
Question de :
M. François Cornut-Gentille
Haute-Marne (2e circonscription) - Les Républicains
M. François Cornut-Gentille interroge M. le ministre de la défense sur les escales des bâtiments de la marine nationale. Présents sur l'ensemble des mers et océans du globe, les bâtiments de la marine nationale doivent régulièrement effectuer des escales dans des ports étrangers. Les États-unis et le Royaume-uni ont externalisé la gestion de ces escales. Aussi, il lui demande de préciser le nombre et le coût des escales des bâtiments de la marine nationale au cours des précédents exercices budgétaires et d'exposer les études techniques et financières menées par la France concernant l'externalisation de leur gestion.
Réponse publiée le 2 juillet 2013
Une escale maritime se définit comme la halte opérationnelle d'un bâtiment dans un port afin d'y effectuer une opération de maintenance, de ravitaillement ou d'embarquement de passagers ou de fret. La durée moyenne d'une escale d'un bâtiment de la marine nationale française est de 3 jours. Son coût dépend à la fois de sa durée, du type de navire, des prestations demandées, des tarifs pratiqués par la localité d'accueil et des caractéristiques de son installation portuaire. Parmi l'ensemble des dépenses qui comprend les prestations portuaires, les activités diplomatico-militaires et l'activité opérationnelle dans la zone de l'escale, c'est cette dernière qui se révèle la plus élevée (ravitaillement en vivres et en carburants ou à l'acheminement de rechanges). Afin d'assurer l'accueil logistique de ses bâtiments en escale dans les ports étrangers, la marine nationale s'appuie sur le réseau des missions militaires françaises à l'étranger placées sous la responsabilité d'attachés de défense et d'attachés navals qui externalisent déjà plus de 90 % de la fonction auprès des fournisseurs portuaires locaux. En effet, quand elles sont identifiées comme les mieux adaptées aux besoins du navire français, les prestations proposées par le marché local sont retenues par la mission militaire et le commandement du bâtiment. Ce mode opératoire donne globalement satisfaction, tant en termes d'organisation et de réactivité opérationnelle que de maîtrise des coûts. En outre, il permet, en recourant à la procédure des avances consulaires, un étalement de la dépense en cours d'année. Sur les trois dernières années, le nombre et le coût des escales à l'étranger effectuées par les bâtiments de la marine nationale se répartissent comme suit :
ANNÉES | NOMBRE d'escalesà l'étranger | COÛT ANNUEL (en millionsd'euros) | DONT dépenses decombustibles (marché SEA) | BUDGET moyenpar escale (horsdépenses SEA) |
---|---|---|---|---|
2012 | 624 | 11,8 M€ | 0,076 M€ | 18 788 € |
2011 | 481 | 18,4 M€ | 0,320 M€ | 37 588 € |
2010 | 598 | 16,7 M€ | 0,555 M€ | 26 998 € |
Auteur : M. François Cornut-Gentille
Type de question : Question écrite
Rubrique : Défense
Ministère interrogé : Défense
Ministère répondant : Défense
Dates :
Question publiée le 2 avril 2013
Réponse publiée le 2 juillet 2013