14ème législature

Question N° 24857
de M. Julien Aubert (Union pour un Mouvement Populaire - Vaucluse )
Question écrite
Ministère interrogé > Affaires sociales et santé
Ministère attributaire > Affaires sociales, santé et droits des femmes

Rubrique > handicapés

Tête d'analyse > politique à l'égard des handicapés

Analyse > autistes. perspectives.

Question publiée au JO le : 23/04/2013 page : 4290
Réponse publiée au JO le : 28/10/2014 page : 8952
Date de changement d'attribution: 27/08/2014
Date de renouvellement: 04/02/2014
Date de renouvellement: 05/08/2014

Texte de la question

M. Julien Aubert appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la nécessité de faire progresser le nombre de psychologues spécialisés dans la méthode ABA pour le traitement de personnes atteintes d'autisme ou de troubles envahissants du développement. Les structures qui accueillent des autistes pour mettre en œuvre un traitement ABA éprouvent d'importantes difficultés pour recruter des psychologues formés à cette méthode, car cette formation n'est pas assez développée en France dans les universités. Il conviendrait donc de développer cette formation en France et éventuellement, à titre transitoire, de permettre le recours à des psychologues étrangers formés à la méthode ABA. Il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre en ce sens, en vue de réduire les difficultés de recrutement dans ce domaine.

Texte de la réponse

Très préoccupé par l'accompagnement des personnes avec autisme, le Gouvernement a engagé un effort exceptionnel pour traiter ce handicap d'une manière globale. Le troisième plan autisme 2013-2017, interministériel, a marqué une nouvelle étape de cette politique en se fondant sur les recommandations de bonne pratique édictées par la haute autorité de santé (HAS) et l'agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM). Ces recommandations se sont appuyées sur une étude approfondie des différentes méthodes existant dans l'accompagnement de l'autisme, dont beaucoup sont innovantes. Le plan vise ainsi à proposer, à tous les âges, des interventions évaluées et contrôlées. Le principe du libre choix entre différentes réponses et dispositifs est renforcé. C'est une réponse aux besoins d'accompagnement des parents, notamment pour définir le projet de vie de leur enfant et identifier les intervenants qu'ils souhaitent mobiliser pour son apprentissage. Le Gouvernement a ainsi tenu à instaurer une coopération entre les mondes de la recherche, du sanitaire, du médico-social et de l'éducation. Le plan fera évoluer le système d'accompagnement. 5 000 professionnels du secteur médico-social seront formés sur la durée du plan aux méthodes éducatives. Des financements seront dédiés à la création et à la transformation de places dans les établissements et services médico-sociaux. La formation des membres de la communauté éducative inclura un module sur les troubles cognitifs et comportementaux, le repérage des signes d'alerte, l'accueil des enfants et la déclinaison des apprentissages. Des unités d'enseignement en école maternelle associant enseignants et professionnels médico-sociaux, compléteront cette prise en charge précoce. D'abord au nombre d'une par académie à la rentrée 2014, elles passeront progressivement à une par département. 700 places seront ainsi créées pour la durée du plan, pour un montant total de 34 millions d'euros. Un effort financier permettra également de créer des places dans le secteur médico-social, pour un montant de 195 millions d'euros. 550 places en service d'éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD) seront notamment créées. Un panel des structures adaptées à la scolarisation des enfants autistes sera ainsi déployé. Un effort particulier sera réalisé pour l'inclusion des personnes présentant un syndrome Asperger.