Rubrique > professions de santé
Tête d'analyse > masseurs-kinésithérapeutes
Analyse > formation. revendications.
M. Didier Quentin appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la formation à la profession de masseur-kinésithérapeute, à la suite de la loi « enseignement supérieur-recherche ». En effet, les kinésithérapeutes attendent, depuis vingt-cinq ans, la reconnaissance de l'expérimentation qui permet aux instituts de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) de sélectionner majoritairement leurs étudiants par la première année commune aux études de santé (PACES). Or, plutôt que de légaliser cette voie universitaire plébiscitée par la profession, la loi institue, en dehors de toute concertation, des expérimentations pour une première année commune aux professions paramédicales. Celle-ci pérennise une dichotomie anachronique entre les professions de santé. Il semble qu'à l'origine votre département ministériel ainsi que celui de l'enseignement supérieur et de la recherche n'avaient pas retenu une telle option. Aussi, les masseurs-kinésithérapeutes unanimes refusent-ils catégoriquement l'expérimentation en licence 1 paramédicale. Ils souhaitent ardemment que le Gouvernement instaure : - une année universitaire d'orientation-sélection-formation à l'entrée des instituts de formation en masso-kinésithérapie (IFMK), majoritairement en première année commune aux études de santé (PACES) ; - une formation universitaire professionnalisante de quatre année en IFMK, attributive de 240 crédits européens ; - l'acquisition d'une compétence de recherche indispensable à la formation de praticiens réflexifs, sensibilisés à un exercice basé sur la preuve et le discernement. Dans l'intérêt de la santé publique et pour préserver la sécurité des patients, ces professionnels de santé attendent du Gouvernement une réorientation des travaux de réingénerie de leur diplôme d'État sur la base de ces critères internationaux. C'est pourquoi il demande à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé de lui indiquer les mesures qu'elle entend prendre, pour faire droit à la demande légitime des masseurs-kinésithérapeutes.