Rubrique > sécurité publique
Tête d'analyse > inondations
Analyse > lutte et prévention. Corse.
Mme Geneviève Gaillard attire l'attention de M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur l'inadéquation entre la politique de construction sur littoral des plaines orientales de la Corse et un récent rapport Bureau de recherches géologiques et minières(BRGM) qui affirme que le changement climatique sera à l'origine de submersion marine sur les plaines orientales, de La Marana à Ghisunaccia en passant par Aleria.) Dans ce contexte, le niveau marin de référence pour le plan de prévention des risques littoraux a d'ailleurs été porte à + 2 m. il lui semble pertinent de faire écho au cri d'alarme de l'association de protection de l'environnement membre de France Nature Environnement, « U LEVANTE », et de s'intéresser avec vigilance à l'évolution du trait de côte. Le BRGM s'est emparé de cette question qui au-delà de l'impact environnemental, induit des retombées sociales et économiques d'importance. Avant même d'entrer dans les détails de la cartographie, elle souligne un élément significatif, à savoir que pour tenir compte des changements climatiques, le niveau marin de référence pour les plans de préventions risques littoraux (PPRL) est porté par l'État à + 2 m aujourd'hui, et même à +2,60 m à l'horizon 2100. Deux secteurs seront majoritairement impactés : le lido de la Marana et le littoral de Ghisunaccia. Les cartes réalisées font apparaître quelles zones seront inondées à la suite d'une tempête d'ordre centennale et la hauteur d'eau dans la zone inondée. Ainsi, sur la commune d'Aleria, et sur le littoral de Ghisunaccia, toutes les zones urbaines des «Marines» seraient submergées. Pourtant, elle s'indigne du nombre croissant de permis de construire délivrés sur ces zones. Les cartes issues de ce rapport laissent rêveurs, tant les zones sont largement inondées. Dans toutes ces zones basses, de Padulone, de Ghisunaccia, du lido de La Marana, il serait raisonnable pour la parlementaire d'arrêter toute construction car ces constructions ne seront tout simplement pas «durables» ou nécessiteront, pour être sauvegardées, de très importants et très coûteux travaux de protection. Elle souhaite donc connaître sa position à ce sujet et savoir si l'on peut espérer qu'une circulaire précise soit adressée au préfet afin de stopper toute nouvelle construction sur les zones mises en évidence par le BRGM dont la fiabilité du travail ne peut être remise en cause et mérite des mesures d'application et d'anticipation prises en toute responsabilité.