14ème législature

Question N° 36813
de M. Florent Boudié (Socialiste, républicain et citoyen - Gironde )
Question écrite
Ministère interrogé > Écologie, développement durable et énergie
Ministère attributaire > Écologie, développement durable et énergie

Rubrique > énergie et carburants

Tête d'analyse > énergie photovoltaïque

Analyse > parc installé. perspectives.

Question publiée au JO le : 10/09/2013 page : 9393
Réponse publiée au JO le : 23/12/2014 page : 10706
Date de changement d'attribution: 27/08/2014

Texte de la question

M. Florent Boudié attire l'attention de M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur l'activité solaire photovoltaïque en France. À la fin de l'année 2012, on estimait que la puissance totale raccordée sur le territoire métropolitain était de 4 GW (dont 1 GW installés en 2012), positionnant la France au 3e rang européen et au 6e rang mondial. Il lui demande quelle analyse il fait de ces résultats et quel est son objectif pour l'année 2013 tant en termes d'installation que de production totale.

Texte de la réponse

Le parc photovoltaïque installé en France se monte à 5 095 MW fin juin 2014. La France est ainsi très proche d'atteindre les objectifs de la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) électrique qui sont de 5 400 MW en 2020. En 2013, la production photovoltaïque s'est élevée à 4,3 TWh, représentant 0,9 % de la consommation électrique nationale. Cependant, la dynamique industrielle dans le secteur de la production des panneaux photovoltaïques évolue rapidement dans un contexte de forte concurrence internationale, qui se caractérise par : - les surcapacités de production, à l'origine d'un effondrement des prix en 2011-2012, qui commencent à se résorber ; - la consolidation du secteur, avec l'émergence d'acteurs très importants (capacités de production annuelle supérieures à 1 GW) et la disparition de nombreux acteurs plus petits et moins compétitifs, notamment en Europe mais aussi en Asie. Cette consolidation devrait conforter les acteurs restants qui pourraient retrouver des situations de profitabilité ; - la volonté de certains pays de s'assurer des retombées locales qui impose aux acteurs de jouer entre la concentration et les implantations locales. En 2013, comme les années précédentes, la majorité du marché mondial des modules était détenue par des fabricants basés en Asie. Neuf d'entre eux ont fabriqué plus de 1 GW en 2013, dont 4 ont dépassé les 2 GW fabriqués. En comparaison, les fabricants français présentent toujours des capacités de production inférieures à 150 MW annuels. L'année 2013 a confirmé la consolidation d'un secteur qui peine encore à renouer avec la rentabilité. Néanmoins, ce secteur a commencé à donner des signes de reprise à la fin de l'année pour les fabricants de taille importante. Ainsi, SunPower ou First Solar, s'affirment sur les marchés les plus rentables (États-Unis, Europe). En Europe, à la sortie de Siemens (en 2012) de la filière, s'ajoutent celles de Bosch et, plus récemment, Saint Gobain. Ce dernier a cédé ses activités dans les couches minces en Allemagne. En France, la reprise de l'usine de Bosch par Sillia s'est confirmée, mais la filière reste marquée par un contexte économique difficile. Le tissu industriel est confronté à un marché local limité en taille et à un marché international en crise de surcapacité et concurrentiel. Dans ce contexte, le Gouvernement avait adopté début 2013 des mesures destinées à relancer le développement de la filière : un doublement des volumes cibles, la revalorisation de 5 % du tarif pour les installations en ISB et le plafonnement de la baisse des tarifs d'achat à 20 % par an notamment. Ces mesures ont conduit à infléchir la courbe de développement des installations avec une puissance raccordée chaque trimestre globalement en augmentation depuis le dernier trimestre 2012.