Rubrique > fonctionnaires et agents publics
Tête d'analyse > concours
Analyse > aides de l'Etat. perspectives.
M. Jean-Pierre Dufau attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le coût que représente l'achat des ouvrages imposés par la préparation de certains concours de la fonction publique. À titre d'exemple, un candidat préparant cette année le concours de l'agrégation de lettres classiques ou de grammaire doit obligatoirement se procurer plusieurs livres dont le montant total équivaut à 300 € environ, somme à laquelle s'ajoutera l'achat éventuel mais fort probable d'ouvrages critiques. L'absence d'éditions de poche pour certaines œuvres et la situation de quasi-monopole de certaines maisons d'édition, ici les éditions des Belles-Lettres pour les ouvrages en langues latine et grecque dont le prix moyen s'élève à 30 € par livre, expliquent un tel montant. D'autres concours, dans d'autres disciplines, présentent des situations similaires, dès lors que leurs programmes imposent l'acquisition d'ouvrages spécifiques. Si le législateur n'a pas à s'immiscer dans l'élaboration des programmes des concours de recrutement de la fonction publique, et moins encore dans le choix des éditions des ouvrages retenus, le représentant de la Nation doit s'assurer que ces concours soient exemplaires en matière de respect des principes républicains d'égalité et d'accessibilité au plus grand nombre. En effet, les difficultés économiques que peuvent rencontrer certains candidats, a fortiori des étudiants, ne doivent pas être un obstacle à leur aspiration à intégrer les différents corps de la fonction publique. Aussi il lui demande de bien vouloir lui indiquer les éventuelles mesures qui pourraient être mises en œuvre afin de s'assurer que les programmes des concours de la fonction publique soient élaborés de façon à requérir des candidats un investissement matériel minimal, sans pour autant dénaturer les épreuves ni diminuer le niveau d'exigence requis.