Rubrique > pharmacie et médicaments
Tête d'analyse > médicaments
Analyse > tests de grossesse. internet et grande distribution. réglementation.
M. Jean-Claude Guibal attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la vente de tests de grossesse en grande surface. Dans le cadre du projet de loi relatif à la consommation, le Sénat vient d'adopter, avec l'avis favorable du gouvernement, un amendement proposé par une sénatrice socialiste autorisant la vente de tests de grossesse en dehors des officines pharmaceutiques. La Chambre syndicale des pharmaciens des Alpes-Maritimes tient à exprimer ses plus vives réactions sur cette disposition adoptée sans aucune concertation. Ces professionnels de santé rappellent que les tests de grossesse ne sont pas des produits de consommation mais qu'ils relèvent de la santé publique. L'argument avancé du prix trop élevé pratiqué en officine de ces produits ne tient pas. Les tests vendus en pharmacie varient de 3 à 12 euros et cet écart de prix se justifie selon qu'il s'agit de tests électroniques ou non. Sortir ces produits du circuit pharmaceutique ne garantit en rien une baisse des prix ou une meilleure accessibilité. Les professionnels rappellent qu'il existe 22 000 pharmacies en France réparties sur tout le territoire, ouvertes tous les jours grâce aux pharmacies de garde, pour 1 000 grandes et moyennes surfaces. Enfin, la délivrance d'un test de grossesse par le pharmacien s'accompagne des conseils d'un professionnel de santé qui sont dispensés dans le respect et l'intérêt de chaque individu. Pour les pharmaciens, il s'agit d'un nouveau coup porté à leur profession menacée par le développement de la contrefaçon de médicaments sur Internet et par les annonces de l'Autorité de la concurrence en faveur de la vente de médicaments hors des officines. Dans ce contexte, il lui demande de clarifier sa position sur ce sujet.