Rubrique > agriculture
Tête d'analyse > viticulture
Analyse > contamination. pesticides. lutte et prévention.
Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances, chargé de l'économie sociale et solidaire et de la consommation, au sujet de la contamination phytosanitaire des vins en bouteille. La France est le premier utilisateur européen de pesticides (62700 tonnes en 2011), le vignoble français, qui occupe 3,7 % de la surface agricole utile, en consomme 20 %. Après avoir recherché la présence de pesticides dans le vin les résultats semblent alarmants. Rouges, blancs, rosés, vins issus de l'agriculture traditionnelle, raisonnée ou même « bio » quels que soient les vignobles, aucun ne serait épargné. Dans le magazine UFC-Que Choisir d'octobre 2013 sur les 92 bouteilles analysées toutes seraient « contaminées ». Sur les 165 molécules recherchées, notamment parmi celles qui servent à combattre les parasites de la vigne comme le mildiou ou l'oïdium, 33 auraient été détectées. Certaines d'entre elles sont même interdites en France. Les teneurs en pesticides varient selon les échantillons mais il ne serait pas rare de trouver des « cocktails » de 9 à 10 molécules différentes dans certaines bouteilles (jusqu'à 14 pour le plus contaminé des bordeaux). Les teneurs détectés sont inférieures aux limites maximales de résidus (LMR), en dessous desquelles il n'y aurait pas de danger pour la santé. Sauf qu'il n'existe pas de LMR pour le vin, mais seulement pour le raisin en cuve. Cependant au regard de la concentration maximale admise pour l'eau du robinet, la plupart des bouteilles testées seraient interdites à la vente. Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement envisage d'édicter des LMR crédibles pour le vin, dans l'intérêt des consommateurs et des vignerons.