Question de : Mme Nathalie Chabanne
Pyrénées-Atlantiques (2e circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain

Mme Nathalie Chabanne attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la remise en cause du domaine d'interventions des hélicoptères de la sécurité civile. D'après le syndicat autonome du personnel navigant de la sécurité civile (SAPNSC), certains objectifs exprimés par le Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH) et l'Association française des utilisateurs d'hélicoptères sanitaires hospitaliers (AFHSH) seraient de nature à réduire leurs missions et à provoquer le déplacement, voire la fermeture de certaines bases. La capacité de l'État à porter assistance aux populations lors de catastrophes de grande ampleur, lors d'accidents ou disparitions en montagne mais également dans le secours quotidien, s'en trouverait ainsi réduite. Elle lui demande de bien vouloir lui préciser les projets du Gouvernement en la matière.

Réponse publiée le 24 juin 2014

Les équipages et les appareils du groupement des hélicoptères de la sécurité civile (GHSC), répartis sur 23 bases permanentes, 7 détachements saisonniers et un échelon central (commandement, formation, maintenance) sont spécialisés dans le secours à personne en milieu difficile (montagne, mer) ou faisant appel à des techniques particulières (notamment treuillage, vol de nuit sous jumelle de vision nocturne, vol aux instruments en situation météorologique dégradée). Sur l'ensemble de leurs implantations, ils sont mis au service des structures locales de secours, qui fournissent les équipes de secouristes ou les équipes médicales et qui les déclenchent : service d'aide médicale urgente (SAMU), centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS), centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS), peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), compagnie républicaine de sécurité (CRS de montagne, etc). Les interventions sont largement médicalisées, qu'elles se déroulent en milieu difficile ou non. Ainsi, en 2013, 89 % des 14 564 personnes secourues ont bénéficié d'une prise en charge médicale, par un médecin urgentiste d'un SAMU ou d'un service d'incendie départemental d'incendie et de secours (SDIS). En outre, 12 des 23 implantations sont médicalisées en permanence par une équipe médicale, immédiatement disponible lorsque sa présence est jugée nécessaire par la régulation médicale, que la mission relève du secours en milieu périlleux (environ 40 % des missions) ou non. La répartition des missions, aujourd'hui assurées par les appareils du GHSC, s'inscrit dans un équilibre global, qui garantit à la fois l'optimisation économique de leur emploi et la capacité de réponse de l'Etat aux situations de crise. Le ministère de l'intérieur et le ministère de la santé ont entamé des discussions pour mieux coordonner l'implantation de nouveaux appareils du SAMU avec les bases de secours existantes, afin de garantir leur complémentarité.

Données clés

Auteur : Mme Nathalie Chabanne

Type de question : Question écrite

Rubrique : Sécurité publique

Ministère interrogé : Intérieur

Ministère répondant : Intérieur

Dates :
Question publiée le 3 décembre 2013
Réponse publiée le 24 juin 2014

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