Rubrique > professions sociales
Tête d'analyse > aides à domicile
Analyse > revendications.
M. Damien Meslot attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les inquiétudes des membres du syndicat CFDT-Santé-Sociaux concernant l'avenir des métiers du maintien à domicile. En effet, ces métiers souffrent d'un manque de reconnaissance de la part des pouvoirs publics et la plupart des professionnels sont des travailleurs pauvres en raison des contrats à temps partiels. Depuis avril 2009, aucune revalorisation de la valeur du point n'est intervenue. Avant l'agrément, du 25 mars 2013, de l'avenant n° 8 relatif à la réévaluation des grilles de classification, 17 coefficients répartis dans les grilles A et B étaient sous le SMIC soit 100 000 salariés concernés. Les interventions de plus en plus courtes, nuisibles à une bonne qualité de prise en charge, entraînent la multiplication des déplacements entre chaque usager et accroissent les risques routiers. L'augmentation des prix du carburant et la non-revalorisation de l'indemnité kilométrique (depuis mars 2008), engendrent une contribution toujours plus importante de la part des salariés à leurs frais de trajets professionnels. Des avenants à la convention collective, négociés et signés par les partenaires sociaux n'ont à ce jour pas reçu l'agrément des pouvoirs publics. Le maintien à domicile représente au niveau national 220 000 salariés. La pénibilité de ces métiers occasionne une succession d'arrêts de travail, conduisant à des ruptures de contrats pour inaptitude professionnelles ou non. Ces départs prématurés ont un coût pour les salariés, pour les structures, pour les pouvoirs publics et ont des incidences sur la continuité des prises en charge, bien que le professionnalisme des interventions soit maintenu. Les besoins toujours croissants de ce secteur d'activité devraient créer des emplois. Ces métiers avec leur mission d'utilité publique, sociale et médico-sociale, sont présentés comme des métiers d'avenir. Or le maintien à domicile va mal. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures elle entend prendre pour soutenir le secteur et les métiers du maintien à domicile dont les personnels attendent des avancées en matière de considération.