Rubrique > jeunes
Tête d'analyse > protection judiciaire
Analyse > unités éducatives d'activité de jour. financement.
Mme Barbara Pompili alerte Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la situation des stagiaires de la protection judiciaire de la jeunesse. L'unité éducative d'activité de jour (UEAJ) d'Amiens accueille des jeunes en rupture scolaire, ayant la plupart du temps rencontré des problèmes avec la justice, et leur assure une formation qui leur permet de se créer une deuxième chance. Or, depuis le 1er août 2012, les jeunes accueillis ne perçoivent plus de rémunération, malgré leur statut de stagiaire de la formation professionnelle. La direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse a d'ailleurs informé l'UEAJ d'Amiens que cette situation perdurerait jusqu'au 31 décembre 2012 en raison de restrictions financières. Cette nouvelle met clairement en péril le travail de long terme mené par les équipes de la PJJ pour favoriser la réinsertion de ces jeunes. Ce travail, qui allie une formation sur les savoirs de base, des activités professionnalisantes sur des chantiers d'insertion, mais aussi des projets culturels et sportifs, représente pourtant un maillon essentiel dans la mission de prévention de la récidive et de médiation sociale. Il s'agit par ailleurs d'un dispositif nettement moins coûteux que les centres fermés, dont l'efficacité n'est pas démontrée. Alors que le Président de la République a réaffirmé son soutien à la justice, elle souhaite lui demander quelles garanties peuvent être apportées à la protection judiciaire de la jeunesse quant à la rémunération des stagiaires qu'elle accueille, afin que celle-ci puisse continuer à mener à bien sa mission.