Rubrique > ministères et secrétariats d'État
Tête d'analyse > Premier ministre : fonctionnement
Analyse > logements de fonction. coûts. prise en charge.
M. Thierry Lazaro attire l'attention de M. le Premier ministre sur les révélations effectuées par le Journal du Dimanche, dans son édition du 20 octobre 2013, relatives à l'utilisation discrète par ses soins de l'une des demeures de la République, le somptueux domaine de Souzy-la-Briche situé dans un parc de 300 hectares qui a engendré, en ces temps de disette budgétaire, des dépenses aux frais des contribuables pour l'adapter à son occupation et l'entretenir afin d'agrémenter ses quelques fins de semaines. En son temps, ce vaste domaine avait été largement utilisé par François Mitterrand, alors Président de la République française, pour y abriter sa deuxième famille, toujours aux frais des contribuables français. Faut-il y voir dans l'occupation régalienne et souveraine des biens de l'État la marque d'une présidence proclamée normale par l'actuel Président de la République, dont M. le Premier ministre est enchanté de profiter en famille pendant ses heures de loisirs, alors que trop nombreux sont nos compatriotes qui vivent dans l'anxiété des fins de mois difficiles ? Sauf à considérer que ses indemnités de Premier ministre ne lui permettent pas de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, il lui demande s'il compte poursuivre ses agréables séjours aux frais de la République dans les demeures somptueuses de l'État, ou s'il entend mettre un terme à ces pratiques de vie de château d'un autre siècle que les révolutionnaires de 1789 condamneraient de la façon la plus radicale, en s'interdisant d'utiliser un autre logement que celui de la résidence officielle de l'Hôtel de Matignon ou, à défaut, en faisant choix de demeurer dans un logement situé dans le parc privé pour l'avoir acquis ou loué au prix du marché, réalité de la vraie vie à laquelle sont confrontés les millions de nos concitoyens qui sont en droit d'attendre de leurs dirigeants nationaux l'exemplarité la plus totale en la matière, alors même que la France est endettée comme jamais elle ne l'a été.