14ème législature

Question N° 48540
de M. Pierre Morel-A-L'Huissier (Union pour un Mouvement Populaire - Lozère )
Question écrite
Ministère interrogé > Égalité des territoires et logement
Ministère attributaire > Intérieur

Rubrique > coopération intercommunale

Tête d'analyse > syndicats intercommunaux

Analyse > fusion. développement. actions de l'État.

Question publiée au JO le : 04/02/2014 page : 981
Réponse publiée au JO le : 22/07/2014 page : 6240
Date de changement d'attribution: 03/04/2014
Date de renouvellement: 27/05/2014

Texte de la question

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de l'égalité des territoires et du logement sur la situation des syndicats intercommunaux. L'analyse des soixante-trois schémas de coopération intercommunale existant début 2012 réalisée en janvier 2012 par l'Assemblée des communes de France prévoyait une baisse de 26 % du nombre de syndicats intercommunaux à terme. Pourtant, force est de reconnaître que le mouvement est faiblement enclenché : la baisse est de 3 % en 2013. Pourtant, les syndicats intercommunaux présentent une part importante de structures obsolètes ou de doublons : des restructurations semblent nécessaires, notamment sur le plan financier. Aussi, il souhaiterait qu'elle puisse lui apporter toute précision utile en la matière et notamment les actions envisagées par le Gouvernement pour inciter les syndicats intercommunaux à la fusion.

Texte de la réponse

La réduction du nombre de syndicats et plus particulièrement celui des syndicats de communes, s'est accélérée de manière significative au cours de l'année 2013. En effet, les effectifs des syndicats ont diminué de près de 10 % en 2012 et 2013 contre 4 % pour les deux années précédentes 2010 et 2011. La diminution est essentiellement le fait des syndicats à vocation unique (SIVU). Ainsi, au début de l'année 2014, on dénombrait 8 979 SIVU alors qu'ils étaient plus de 10 000 au début de l'année 2012 et 1 233 syndicats à vocation multiple (SIVOM). Les nombreuses opérations de fusion et d'extension de périmètre d'établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, menées depuis l'entrée en vigueur de la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, ont contribué à la réduction du nombre de syndicats de communes puisque les EPCI à fiscalité propre se sont, dans de nombreux cas, substitués aux syndicats de communes pour l'exercice de compétences. De plus, la loi n° 2014-58 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (MAPTAM), entrée en vigueur le 28 janvier 2014, contribue à renforcer la rationalisation des structures syndicales notamment par des mesures telles que l'augmentation du nombre de compétences obligatoires et optionnelles devant être exercées par les communautés de communes, les communautés d'agglomération et les communautés urbaines. Ainsi, l'exercice d'un plus grand nombre de compétences par des EPCI à fiscalité propre, souvent sur un périmètre identique à celui d'un syndicat de communes existant, engendrera nécessairement une substitution de l'EPCI à fiscalité propre au syndicat. De même, la création par cette même loi de la compétence « gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations » en tant que compétence obligatoire pour toutes les catégories d'EPCI à fiscalité propre, doit également permettre la réduction du nombre de structures syndicales qui exerçaient auparavant cette compétence ou une partie de celle-ci. Enfin, le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, a comme objectif, en relançant l'élaboration des schémas départementaux de coopération intercommunale, d'accélérer ce mouvement visant à la rationalisation des structures syndicales existantes.