Rubrique > santé
Tête d'analyse > cancer du col de l'utérus
Analyse > vaccination. pertinence.
Mme Pascale Got attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le vaccin contre le cancer du col de l'utérus. Chaque année, 3 000 cas de cancers de l'utérus sont diagnostiqués chez les femmes françaises. Il représente la onzième cause de cancer chez les femmes. Le plan « cancer 3 », présenté le 4 février 2014 par le Président de la République, mesure bien cet enjeu de santé publique. Si le dépistage systématique par frottis réguliers est bien mis en avant dans ce plan, pour réduire les risques et les inégalités, le Président de la République a également annoncé le doublement de la couverture vaccinale d'ici 2021 via le Gardasil. Commercialisé par le laboratoire Sanofi Pasteur, le Gardasil bénéficie d'une autorisation de mise sur le marché depuis 2006 mais fait l'objet de vives controverses. Plusieurs plaintes ont récemment été déposées par des jeunes filles présentant des effets secondaires très graves (des cas de sclérose en plaques sont notamment suspectés), à la suite d'injections vaccinales. Ce vaccin présenté comme luttant contre le papillomavirus n'est pas obligatoire mais remboursé en partie par la sécurité sociale. La Cour des comptes dénonce par ailleurs un coût élevé pour la collectivité face à des effets bénéfiques peu avérés. Parallèlement, le chiffre d'affaires de Sanofi grâce à la commercialisation de ce produit s'élève à environ 700 millions d'euros pour la seule année 2010. Face aux doutes importants soulevés dans le cadre de la vente du Gardasil, face à l'inquiétude légitime d'un éventuel nouveau scandale sanitaire, elle lui demande, d'une part, quels sont les moyens mis à disposition de la recherche scientifique pour réévaluer avec certitude les effets bénéfice-risque du Gardasil, d'autre part, quelles sont les mesures envisagées pour informer les personnels de santé afin de différer une vaccination par trop hasardeuse dans le contexte actuel des connaissances.