14ème législature

Question N° 53336
de M. Guillaume Chevrollier (Union pour un Mouvement Populaire - Mayenne )
Question écrite
Ministère interrogé > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Rubrique > ministères et secrétariats d'État

Tête d'analyse > éducation nationale : organisation

Analyse > services administratifs. décentralisation.

Question publiée au JO le : 08/04/2014 page : 3145
Réponse publiée au JO le : 22/07/2014 page : 6233

Texte de la question

M. Guillaume Chevrollier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la nécessaire décentralisation administrative de l'éducation en France. En effet, la France compte 220 000 personnels administratifs contre 87 000 en Allemagne et 100 000 au Royaume-uni. Cette suradministration coûte cher : 14 milliards d'euros de dépenses annexes (restauration, transports, administration). Il lui demande si le Gouvernement entend procéder à une plus grande décentralisation de l'éducation qui permettrait de rationaliser le coût administratif de ce secteur.

Texte de la réponse

Les lois de décentralisation des 2 mars 1982, 7 janvier 1983 et 22 juillet 1985, ainsi que la loi du 13 août 2009 relative aux libertés et responsabilité locales ont réalisé un transfert important des compétences de l'État vers les collectivités territoriales en matière de transports scolaires, d'investissement et de fonctionnement matériel des établissements d'éducation, mais aussi de pilotage (carte des formations professionnelles, sectorisation des collèges). Les transferts en matière d'hébergement et de restauration scolaires notamment ont été accompagnés de transferts de personnels, la plupart des agents concernés ayant d'ailleurs opté pour l'intégration dans la fonction publique territoriale. La réflexion aujourd'hui menée sur la réforme de l'organisation territoriale, qui a conduit à l'adoption des lois du 27 janvier et du 21 février 2014 et se poursuit avec le projet de réforme territoriale ne prévoit pas de nouveaux transferts de compétence de l'Etat vers les collectivités territoriales en ce domaine. Le service public de l'éducation nationale, garant à la fois de l'égal accès à l'enseignement public et gratuit et du caractère national des diplômes, auxquels les Français sont profondément attachés, doit en effet rester une compétence de l'Etat.