Le président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le Docteur Rajendra Kumar Pachauri, a présenté le 31 mars à Yokohama, le volume 2 du 5e rapport d'évaluation du GIEC intitulé « changements climatiques 2014 : impacts, adaptation et vulnérabilité ». Les 195 délégations gouvernementales ont adopté à l'unanimité un texte issu d'une sélection de conclusions effectuée par les auteurs scientifiques. Le processus d'adoption à l'unanimité conduit à ajuster le texte d'une manière acceptable par tous, dans le respect des travaux scientifiques sous le contrôle des auteurs. Ainsi, le résumé à l'intention des décideurs ne représente qu'une partie seulement de la richesse des connaissances évaluées par le GIEC. En complément, le résumé technique rédigé seulement par les scientifiques rend compte fidèlement, de manière concise et sans compromis de formulation de l'ensemble de points abordés dans le rapport complet. L'ensemble des analyses et le détail des raisonnements scientifiques sont détaillés de manière explicite dans le rapport extensif dont la conclusion majeure indique que s'il existe des possibilités de réagir aux enjeux climatiques, ils seront plus difficiles à gérer dans le cas d'un réchauffement important. Cela signifie que la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (GES), c'est à dire la lutte contre les causes, reste la première priorité, bien avant l'adaptation aux effets. D'autre part, comme l'indique la question, les impacts potentiels du changement climatique, si la hausse des températures dépasse certains seuils, seraient très graves, et ils comportent, d'ailleurs, une large part d'inconnu. Il est donc impératif de contenir la hausse des températures en dessous de 2° C par rapport à l'ère préindustrielle. Cet objectif est au coeur de la négociation climatique mondiale.