Rubrique > politique économique
Tête d'analyse > investissements
Analyse > investissements étrangers. autorisation préalable.
M. Patrick Balkany appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur les échanges qu'il a pu avoir avec les investisseurs chinois lors de son déplacement en Chine du 16 au 19 mai 2014. M. le ministre rentre en effet tout juste d'un voyage de 4 jours en Chine, lors duquel il a rencontré son homologue chinois ainsi que le premier ministre Li Keqiang. Ce déplacement lui a également permis de rencontrer des investisseurs chinois. Le hasard du calendrier a voulu que la veille de ce déplacement, le ministre du redressement productif ait fait le choix de durcir un décret de 2005 soumettant certains investissements étrangers en France à l'autorisation préalable de l'État et ce au beau milieu des négociations entamées entre Alstom et General electric. Arnaud Montebourg a naturellement parlé de « patriotisme économique » pour justifier cette mesure. La Commission européenne a quant à elle aussitôt mis en garde contre « la tentation protectionniste ». Certes, notre pays n'est pas le premier à prendre une telle mesure. Mais alors que les investissements étrangers devraient, au contraire, être encouragés, cette initiative ne risque-t-elle pas d'être mal perçue par nos partenaires ? Selon la Banque de France, à la fin 2012, les investisseurs étrangers détenaient 46,3 % du capital du CAC40, c'est-à-dire presque la moitié. Notre économie est dépendante des capitaux étrangers, c'est une réalité. Freiner ces investissements en donnant l'impression qu'ils ne sont pas les bienvenus irait à l'encontre de nos intérêts. Il lui demande donc si cette initiative d'Arnaud Montebourg a été évoquée lors de ses échanges avec les investisseurs chinois et, si tel est le cas, comment celle-ci a été perçue.