Rubrique > politique extérieure
Tête d'analyse > Israël et territoires palestiniens
Analyse > détenus palestiniens. attitude de la France.
Mme Marie-Anne Chapdelaine interroge M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la situation des conditions de détention des prisonniers palestiniens en Israël. Malgré le statut d'observateur accordé lors de l'assemblée générale du 29 novembre 2012 par l'Organisation des nations unies, l'État palestinien se voit contesté son existence même par l'attitude actuelle du gouvernement israélien. La poursuite de l'installation des colonies à Jérusalem est l'un des aspects visibles de cette politique n'apportant ni paix ni espoir d'une solution pacifique. Les conditions ne sont ainsi pas réunies pour trouver le chemin de la cohabitation entre les peuples, empêchant tout développement économique et social de la Palestine et par la même fragilisant les militants politiques israéliens et palestiniens partisans d'une paix durable et d'un développement commun. Symboles malgré eux de ce choix, 5 000 Palestiniens demeurent aujourd'hui dans les prisons israéliennes sans que leur soient accordés le respect de leurs droits fondamentaux. En qualité de puissance occupante, l'État d'Israël s'affranchit des conventions internationales sur les droits de l'homme, justifiant l'arrestation d'élus et de militants par l'exception que confère la force. Les prisonniers palestiniens ne sont donc protégés par aucun droit mais soumis à l'ordre militaire. Des dizaines d'enfants de moins de seize ans sont encore aujourd'hui "engeôlés" et de nombreux élus du peuple palestinien purgent des peines de prison dépassant la perpétuité. Ainsi en est-il de Marwan Barghouthi, emprisonné depuis dix ans et condamné à cinq peines de perpétuité. Elle souhaite donc connaître la position du Gouvernement français quant au respect des droits fondamentaux des prisonniers palestiniens et à leur libération.