14ème législature

Question N° 56957
de M. Pierre Morel-A-L'Huissier (Union pour un Mouvement Populaire - Lozère )
Question écrite
Ministère interrogé > Écologie, développement durable et énergie
Ministère attributaire > Écologie, développement durable et énergie

Rubrique > environnement

Tête d'analyse > protection

Analyse > réchauffement climatique. lutte et prévention.

Question publiée au JO le : 10/06/2014 page : 4635
Réponse publiée au JO le : 19/08/2014 page : 7001

Texte de la question

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur le réchauffement climatique qui a des conséquences durables sur les insectes. Entre autres, les papillons et libellules migrent davantage vers le nord, fuyant ainsi les zones où les températures ont récemment augmenté. Cela présente de vrais risques pour la biodiversité et les chaînes alimentaires. Il lui demande quelles sont les mesures que la France peut mettre en place afin de lutter davantage contre le réchauffement climatique.

Texte de la réponse

Les impacts actuels et potentiels du changement climatique sur la biodiversité et les écosystèmes sont importants. Ils illustrent à quel point notre environnement est constitué de systèmes complexes, ayant connu un climat relativement stable durant plusieurs milliers d'années et soumis, à présent, depuis quelques décennies, à un changement particulièrement rapide, qui équivaut à un choc, pouvant briser certains équilibres écosystémiques. Les politiques climatiques ont deux volets : celui de l'atténuation des causes, et celui de l'adaptation aux effets du changement climatique. Pour répondre à l'objectif européen de la baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 (par rapport à la référence 1990) et donc pour contribuer à la diminution des impacts du changement climatique, la France s'est doté d'un nouveau modèle énergétique. Dès 2011, le premier plan national d'adaptation au changement climatique publié (PNACC) sous l'égide du ministère de l'écologie du développement durable et de l'énergie pour la période 2011-2015 soulignait l'importance de renforcer les outils de suivi existants pour prendre compte les effets du changement climatique sur la biodiversité. Pour réduire la vulnérabilité des milieux aux impacts du changement climatique, il convient de guider son adaptation vers un état plus résilient. De nombreuses mesures listées dans le PNACC ont d'ores et déjà débuté. Ces mesures couvrent tous les secteurs. Un bilan de son exécution à mi-parcours a été rendu public en janvier 2014. Cela étant, le changement climatique n'est qu'un facteur parmi d'autres qui affectent la biodiversité et les services écosystémiques. Il faut s'attaquer à l'ensemble des causes de fragilisation de la biodiversité comme par exemple la destruction des habitats ou les pollutions des milieux naturels, telles que l'abus de pesticides ou d'engrais, ou un traitement insuffisant des déchets. Dans ce domaine comme dans d'autres, les politiques climatiques sont un levier et le déclencheur d'une réflexion, mais s'inscrivent dans une politique plus large de transition écologique.