Rubrique > énergie et carburants
Tête d'analyse > énergies nouvelles
Analyse > filière GNV. développement.
Mme Kheira Bouziane-Laroussi attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur la prise en compte des solutions alternatives de mobilité dans le cadre des orientations annoncées au titre de la transition énergétique. En effet, si le débat national sur la transition énergétique a permis de dégager plusieurs pistes en faveur de l'indispensable rééquilibrage des solutions de transport, il apparaît néanmoins que les véhicules fonctionnant au gaz naturel véhicule ou au biogaz issus de la méthanisation ne fassent pas encore l'objet d'études spécifiques pour en faciliter le développement pourtant reconnu favorable à la qualité de l'air et à la santé publique. Or le gaz naturel véhicule (GNV) et sa déclinaison renouvelable issue de la méthanisation des déchets, dénommée « bioGNV » constituent l'une des réponses crédibles aux enjeux de transition énergétique en matière de transport. Outre des qualités sonores inférieures à celles des autres solutions, le gaz naturel véhicule présente des émissions d'oxydes d'azote et de particules fines inférieures de plus de 80 % par rapport au diesel, son bilan carbone est inférieur de 25 % à celui des véhicules essence et il est équivalent à celui des véhicules diesel. Quant au bioGNV, il affiche un bilan carbone neutre. Aussi, une utilisation plus étendue du biométhane carburant permettrait de contribuer plus efficacement à l'objectif de 10 % d'énergie renouvelable dans les transports d'ici 2020. Par ailleurs, le BioGNV participe concrètement à l'économie circulaire par la gestion locale des déchets et la création d'emplois non délocalisables. Déjà utilisée par de nombreuses flottes captives de marchandises ou de transport public notamment, le GNV constitue une alternative rationnelle économiquement, vertueuse écologiquement et complémentaire des autres mobilités alternatives. Les grands constructeurs produisent des véhicules au gaz aussi performants que les moteurs traditionnels pour un coût compétitif. En 2014, plus de 18 millions de véhicules circulent au GNV ou au bio GNV en Europe et dans le monde. Au regard de ces éléments, alors même que la France dispose d'un important potentiel de développement, de savoir-faire et d'offres industrielles, elle lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures envisagées à l'occasion de la future loi sur la transition énergétique pour dynamiser cette filière GNV qui contribue au respect des engagements pris par la France en faveur de l'environnement.