Rubrique > politique extérieure
Tête d'analyse > Ukraine
Analyse > exactions envers les populations. attitude de la France.
M. Jean-Jacques Candelier interroge M. le ministre de la défense sur son analyse des agissements militaires des autorités ukrainiennes contre une partie de son peuple. L'élection de l'homme d'affaires Petro Oleksiyovytch Porochenko à la présidence de la république n'a strictement rien changé ; le développement des évènements militaires confirme que le gouvernement en place à Kiev n'oeuvre pas pour la paix et la réunification du pays mais poursuit des buts bellicistes à l'encontre d'une partie de sa population et de ses opposants. La tragédie d'Odessa le 2 mai 2014 et le massacre sordide de plus de 40 civils innocents, dont des femmes et des enfants, dont la plupart ont été brûlés vifs à l'intérieur de la maison des syndicats, et dont certains ont été achevés par les miliciens postés à l'extérieur, sont la matérialisation tragique de cette idéologie nauséabonde à l'oeuvre au sein du gouvernement de Kiev et des milices en charge du « maintien de l'ordre » et du « nettoyage » de l'est du pays (selon les propres termes des autorités). Le 9 mai 2014, la garde nationale a tué plus de 20 personnes dans la ville de Mariupol en donnant l'assaut à l'arme lourde contre le commissariat dont le personnel avait rallié les insurgés. Enfin, le 2 juin 2014, des bombardements aériens et d'artillerie ont été mis en action à Lougansk en plein centre-ville. Ces opérations militaires ont été confiées à la garde nationale composée de miliciens du groupuscule néo-nazi Praviy Sektor, l'armée régulière ayant fait défection à plusieurs reprises. Il lui demande si l'on peut parler de crimes de guerre, voire de crimes contre l'humanité, s'agissant de l'usage, par les autorités de Kiev, de moyens militaires importants (hélicoptères de combat, avions à réaction, lance-roquettes d'artillerie) contre la population civile.