Rubrique > politique extérieure
Tête d'analyse > Soudan
Analyse > condamnation judiciaire. attitude de la France.
Mme Danielle Auroi attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur le cas d'une jeune femme condamnée à mort au Soudan pour apostasie. Le 15 mai dernier, une jeune femme enceinte de huit mois a été condamnée à la peine de mort par pendaison et à cent coups de fouet pour « adultère ». Selon Amnesty international, l'accusation d'adultère repose sur son mariage avec un chrétien. En effet, une musulmane ne peut épouser un homme d'une autre religion selon la loi islamique en vigueur dans cet État. Cette condamnation à mort est une atteinte grave aux droits humains et une violation des textes internationaux. Les ambassades des États-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne et des Pays-Bas ont appelé dans un communiqué commun à respecter le droit à la liberté de religion, en vertu de l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme qui stipule que ce droit implique la liberté de changer de religion ou de croyance. Quelques jours après son accouchement en prison, une déclaration d'un ancien responsable du ministère des affaires soudanaises annonçait dans la presse sa libération le 31 mai dernier. Les autorités soudanaises ont démenti cette information dès le lendemain de cette déclaration. Aussi, elle lui demande ce que le Gouvernement français compte entreprendre pour convaincre les autorités soudanaises de libérer cette jeune femme au plus tôt.