14ème législature

Question N° 58507
de M. Damien Meslot (Union pour un Mouvement Populaire - Territoire de Belfort )
Question écrite
Ministère interrogé > Économie, redressement productif et numérique
Ministère attributaire > Économie

Rubrique > entreprises

Tête d'analyse > compétitivité

Analyse > investissements. perspectives.

Question publiée au JO le : 01/07/2014 page : 5401
Date de changement d'attribution: 18/05/2017
Question retirée le: 20/06/2017 (fin de mandat)

Texte de la question

M. Damien Meslot attire l'attention de M. le ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique sur les raisons profondes d'une économie en proie à l'hostilité des investisseurs étrangers. L'industrie française a encore été l'objet de la prédation d'investisseurs étrangers, conséquence du refus idéologique des fonds de retraite par capitalisation. Si nous pouvons nous satisfaire de l'alliance de General electric et d'Alstom, plutôt que de son rachat par Siemens-Mitsubishi, cette nouvelle configuration n'est qu'un autre exemple de la faiblesse congénitale de l'économie française face, notamment, à l'économie américaine. La cause profonde de la faiblesse des entreprises nationales est l'insuffisance de fonds propres, une spécificité qui tient à l'absence de fonds de pension alors même qu'en tant qu'investisseurs de long terme ils sont les partenaires idéaux des entreprises. Ils représentent 156 % du PIB aux Pays-Bas, 112 % au Royaume-uni, ou encore 108 % aux États-unis. En France, ils ne représentent que 8 %. Les entreprises françaises mènent la bataille de la mondialisation à armes inégales. Résultats, les investisseurs étrangers détiennent de l'ordre de 42 % des actions des entreprises françaises cotées. Aux États-unis, quand le FMI pointe les freins à la croissance américaine, l'estimation de croissance des États-unis passe de 2,8 % à 2 %. En France, quand le Haut conseil des finances publiques se prononce sur les prévisions de croissance, il estime peu probable l'atteinte d'un objectif de croissance de 1 %. Certes, le pacte de responsabilité, annoncé par le Gouvernement en janvier dernier, est une première réponse positive en ce qu'il remet la compétitivité des entreprises au cœur des préoccupations publiques. Mais, en l'état, il reste insuffisant et insatisfaisant. Aussi, il souhaite savoir quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour redonner à l'économie française en général, et à l'industrie en particulier, le soutien nécessaire et suffisant face à la concurrence étrangère.

Texte de la réponse