14ème législature

Question N° 61417
de M. Pierre Morel-A-L'Huissier (Union pour un Mouvement Populaire - Lozère )
Question écrite
Ministère interrogé > Affaires sociales
Ministère attributaire > Affaires sociales, santé et droits des femmes

Rubrique > sang et organes humains

Tête d'analyse > organes humains

Analyse > pancréas bio-artificiel.

Question publiée au JO le : 22/07/2014 page : 6082
Réponse publiée au JO le : 01/09/2015 page : 6628
Date de changement d'attribution: 27/08/2014
Date de renouvellement: 11/11/2014
Date de renouvellement: 03/03/2015
Date de renouvellement: 04/08/2015

Texte de la question

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le pancréas bio-artificiel. Cette avancée se présente sous la forme d'une poche laissant passer l'insuline et le glucose mais pas les molécules responsables d'un rejet des cellules étrangères à l'organisme. Des injections demeureront nécessaires mais à une fréquence considérablement réduite. Il lui demande son avis sur le sujet.

Texte de la réponse

L'idée du pancréas bio-artificiel est née dans le prolongement des greffes de cellules pancréatiques, destinées à suppléer le pancréas défaillant des patients pour permettre à leur organisme de fabriquer à nouveau de l'insuline, et de réguler ainsi leur taux de sucre dans le sang. La greffe de cellules pancréatiques telle que pratiquée aujourd'hui ne peut bénéficier qu'à une infime minorité de patients car elle implique un traitement anti-rejet aux effets secondaires très lourds. Le projet de développement du concept innovant de pancréas bioartificiel a été initié en 1996. Ce projet se rapporte à la conception d'un dispositif de macro-encapsulation de cellules insulino-secrétrices du pancréas implantable chez l'homme. Il résulte d'un partenariat de plus de 10 ans entre le centre européen d'étude du diabète et de nombreuses structures de recherche françaises et internationales. Des essais sur de petits animaux sont encore en cours aujourd'hui et seront suivis par des tests sur de gros animaux. Une expérimentation sur 16 patients volontaires est prévue pour l'année 2016, à laquelle devrait participer le centre hospitalier universitaire (CHU) de Montpellier, sous condition de l'obtention de l'autorisation ad hoc par l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Les premiers résultats chez l'homme pourraient alors être disponibles fin 2017. Si elle aboutissait, cette piste thérapeutique permettrait de libérer les diabétiques de la contrainte quotidienne que constituent le traitement à l'insuline et son suivi.