14ème législature

Question N° 61432
de M. Pierre Morel-A-L'Huissier (Union pour un Mouvement Populaire - Lozère )
Question écrite
Ministère interrogé > Affaires sociales
Ministère attributaire > Affaires sociales, santé et droits des femmes

Rubrique > santé

Tête d'analyse > épidémies

Analyse > maladies vectorielles. lutte et prévention.

Question publiée au JO le : 22/07/2014 page : 6084
Réponse publiée au JO le : 01/09/2015 page : 6628
Date de changement d'attribution: 27/08/2014
Date de renouvellement: 11/11/2014
Date de renouvellement: 03/03/2015
Date de renouvellement: 04/08/2015

Texte de la question

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'épidémie de chikungunya. Depuis décembre 2013, cette maladie est à l'origine de 407 hospitalisations sur un total de 90 000 personnes infectées aux Antilles françaises, 46 000 en Guadeloupe, près de 3 500 sur l'île de Saint-Martin, 650 à Saint-Barthélémy et plus de 40 000 en Martinique. Ainsi 10 % de la population est touchée dans ces îles françaises des Caraïbes. De plus en Martinique et en Guadeloupe, l'arrivée de la saison des pluies, s'étendant de juillet à novembre, constitue un risque d'expansion de l'épidémie. Il lui demande d'indiquer ses intentions en vue de lutter contre cette épidémie.

Texte de la réponse

Les épidémies d'arbovirose survenant dans les territoires ultramarins, dont en 2014 l'épidémie de chikungunya dans les département français d'Amérique (DFA), sont gérées au niveau local par les préfets, les agences régionales de santé (ARS) et les collectivités locales concernées dans le cadre du plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue décliné au niveau local dans les DFA sous la forme d'un programme de surveillance d'alerte et de gestion des épidémies (PSAGE) par territoire. La gestion de l'épidémie de chikungunya en cours comporte des aspects entomologiques et des aspects épidémiologiques et médicaux. Les services de lutte-anti vectorielle assurent la démoustication en collaboration avec les collectivités locales et les ARS sont chargées de la surveillance épidémiologique et garantissent la permanence des soins. La lutte contre l'épidémie au niveau local bénéficie d'un soutien constant du niveau national. Des points de situations interministériels réguliers sont organisés par le ministère chargé de la santé qui mobilise les moyens nécessaires pour répondre aux besoins de renfort exprimés par le niveau local. Des renforts notamment en personnels médicaux ont été envoyés par l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS). Des programmes de recherche sur l'épidémie en cours ont également été financés. Dans le même temps le ministère chargé de la santé a modifié la réglementation pour permettre une meilleure gestion locale de l'épidémie notamment grâce à la suspension de la transmission obligatoire des données individuelles, au remboursement des examens médicaux de dépistage du chikungunya et de la dengue et à la suspension du jour de carence pour les personnes atteintes. Le ministère chargé de la santé a également sollicité le conseil supérieur de l'audiovisuel pour obtenir la diffusion gratuite de spots d'information dans sur les médias locaux. Le ministère chargé de l'environnement a pour partie financé l'enlèvement des véhicules hors d'usage (VHU) qui sont des gîtes importants de reproduction des moustiques vecteurs. De même, il a été décidé de recourir aux volontaires du service civique pour l'information de la population. En 2014 dans les DFA, la mise en oeuvre des PSAGE impliquant la mobilisation locale de nombreux acteurs et le soutien apporté par le niveau national ont permis de limiter la dynamique de l'épidémie et d'assurer une permanence des soins favorisant la prise en charge optimale des malades du chikungunya.