14ème législature

Question N° 61442
de M. Pierre Morel-A-L'Huissier (Union pour un Mouvement Populaire - Lozère )
Question écrite
Ministère interrogé > Affaires sociales
Ministère attributaire > Affaires sociales, santé et droits des femmes

Rubrique > santé

Tête d'analyse > paludisme

Analyse > lutte et prévention.

Question publiée au JO le : 22/07/2014 page : 6085
Réponse publiée au JO le : 26/05/2015 page : 3935
Date de changement d'attribution: 27/08/2014
Date de renouvellement: 11/11/2014
Date de renouvellement: 03/03/2015

Texte de la question

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le paludisme. Malgré une baisse depuis 2000, entre 75 000 et 200 000 enfants de moins d'un an décèdent encore chaque année des suites de cette maladie. Il lui demande d'indiquer les mesures de prévention de cette maladie envisagées.

Texte de la réponse

La ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes se réjouit de la diminution du nombre de cas de paludisme dans le monde annoncée par l'organisation mondiale de la santé, bien que les enfants en soient trop souvent les victimes. Sur notre territoire, une réelle diminution des cas de paludisme est enregistrée aussi bien à Mayotte (où le paludisme autochtone a quasiment disparu) qu'en Guyane (où il est surtout endémique en zone de forêt). Cependant la réimplantation du paludisme à P. vivax ces dernières années en Grèce nous incite à rester particulièrement vigilants. En métropole, des voyageurs mal informés et mal protégés continuent à souffrir de paludisme importé : ils ont été près de 4000 en 2013 et il s'agit parfois de formes très sévères de paludisme (270 en 2013), parfois même mortelles (10 décès en 2013). Aussi le ministère chargé de la santé met-il à jour chaque année des recommandations très précises par pays ou province, à l'intention des voyageurs internationaux en leur indiquant les précautions à prendre, d'abord contre les piqures d'anophèles notamment par l'emploi de moustiquaires imprégnées d'insecticide répulsif et éventuellement par la prise de médicaments préventifs la plupart étant désormais disponibles sous forme générique. La France intervient à plusieurs niveaux pour soutenir les pays d'endémie dans leurs efforts de contrôle du paludisme : le fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose est massivement financé par la France, à hauteur de 360 millions d'euros chaque année. Deuxième contributeur de cet instrument majeur de la coopération sanitaire internationale, la France continue de jouer un rôle clef dans la maîtrise du paludisme au plan mondial. Premier contributeur au fonds UNITAID avec 110 millions d'euros chaque année, notre pays participe également à ce combat mondial, via la fourniture de moustiquaires imprégnées, de médicaments oraux contre les crises de paludisme ainsi que de médicaments injectables pour les formes graves et même par le soutien aux planteurs d'artemisia annua en Afrique, plantes à partir desquelles est fabriquée l'artémisinine, l'antimalarique de dernier recours. La France finance également des interventions significatives en matière de lutte contre le paludisme par le biais du renforcement des systèmes de santé (par sa contribution importante au fonds européen de développement), ainsi qu'à travers des établissements de recherche et l'agence française de développement.