Rubrique > consommation
Tête d'analyse > information des consommateurs
Analyse > produits alimentaires. équilibre nutritionnel.
M. Jean-Marc Germain attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la nécessité d'une information nutritionnelle simplifiée afin de faciliter la compréhension des consommateurs, et de lutter contre les maladies chroniques liées à une mauvaise alimentation. En France, 49 % des adultes et 18 % des enfants sont obèses ou en surpoids, 3 millions de personnes sont diabétiques, les maladies cardiovasculaires causent 147 000 décès annuels. Alors que les produits transformés constituent désormais la grande majorité des aliments consommés, l'observatoire de la qualité de l'alimentation (OQALI) a démontré que sur les dix dernières années, l'industrie alimentaire n'a pas été en mesure de diminuer les taux de matières grasses saturées, de sucre ou de sel dans les aliments. C'est donc intégralement sur les consommateurs que repose la responsabilité de construire une alimentation équilibrée dans la durée, ce qui représente un défi certain si l'on considère la difficulté de mesurer la qualité nutritionnelle des aliments industriels. En effet, qu'il s'agisse de l'étiquetage défini par la réglementation européenne ou des étiquetages volontaires mis en œuvre par les professionnels, leurs formats restent tous particulièrement complexes et donc inutilisables en pratique. Dans cette optique, un rapport qui lui a été remis en janvier 2014 propose une échelle nutritionnelle simple et compréhensible par tous, classant les aliments en 5 classes sous la forme d'une échelle colorielle afin de lui assurer une grande lisibilité. Cette proposition a pour ambition de fournir un modèle national alternatif unique pour les étiquetages, facilitant la comparaison des produits, que les professionnels pourront mettre en place à titre volontaire. Cette mesure pourrait aussi inciter les industriels à améliorer la composition des produits en valorisant leurs efforts sur le plan nutritionnel pour les consommateurs, et en le rendant visible auprès d'eux. Ce type d'étiquetage, toutefois, s'il était mis en œuvre, devrait également veiller à prendre en compte l'origine du produit afin de cibler avant tout les produits transformés, sans pénaliser les produits naturels de notre agriculture. Alors que l'obésité et le surpoids continuent à augmenter chez les adultes et les enfants des classes défavorisées, il est important que la loi de santé publique comporte un volet nutritionnel à la hauteur des enjeux que représente l'alimentation. Compte tenu de ces éléments, il souhaiterait savoir comment, à l'instar des réflexions qui ont lieu actuellement au vu du projet de loi de santé publique de 2014, le Gouvernement entend améliorer l'information nutritionnelle nécessaire à la prévention de l'obésité et à l'information du consommateur.