14ème législature

Question N° 61829
de M. Julien Aubert (Union pour un Mouvement Populaire - Vaucluse )
Question écrite
Ministère interrogé > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche

Rubrique > enseignement technique et professionnel

Tête d'analyse > fonctionnement

Analyse > accès. formations. moyens.

Question publiée au JO le : 29/07/2014 page : 6362
Réponse publiée au JO le : 28/07/2015 page : 5766
Date de changement d'attribution: 06/03/2015

Texte de la question

M. Julien Aubert appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les difficultés d'accès aux formations initiales professionnelles. Les secteurs professionnels qui ont le plus besoin de main-d'œuvre sont les secteurs tels que l'hôtellerie, les métiers de bouche, l'entretien des espaces et le jardinage, les soins infirmiers, etc. Mais paradoxalement, les difficultés d'accès aux parcours qui conduisent à ces métiers, notamment les baccalauréats professionnels, persistent. Les candidats ne manquent pas mais l'éducation nationale ne présente pas une offre de formation suffisante, préférant donner la priorité à la filière générale plutôt qu'à la voie professionnelle. Ainsi, par exemple, s'agissant de l'accès à une formation de boulanger-pâtissier dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, on dénombre près de 150 candidats en 2014 pour seulement 24 places, soit environ 125 élèves écartés de cette formation. C'est autant de jeunes qui risquent l'échec scolaire, qui n'accèderont pas au métier qu'ils souhaitent, alors que les professionnels du secteur se plaignent régulièrement d'une pénurie de main-d'œuvre formée à cette spécialité. Il lui demande donc quelles mesures le Gouvernement entend prendre afin de remédier à cette situation, qui pénalise tant les élèves que le développement de nos entreprises.

Texte de la réponse

Le nombre de jeunes formés dans les secteurs mentionnés en vue d'obtenir un diplôme de l'éducation nationale est conséquent et il comprend des scolaires et des apprentis. Ainsi, au plan national le nombre de jeunes en formation professionnelle initiale dans le secteur de l'hôtellerie-restauration était, pour l'année scolaire 2012-2013, d'environ 108 000 du certificat d'aptitude professionnelle (CAP) au brevet de technicien supérieur (BTS) dont 70 000 scolaires et près de 37 000 apprentis. Dans les métiers de l'alimentation où la tradition de formation par apprentissage est particulièrement importante ils étaient près de 38 600 du CAP au baccalauréat professionnel dont un peu plus de 5 000 scolaires et 33 500 apprentis. En ce qui concerne plus particulièrement le nombre de jeunes en formation en boulangerie et en pâtisserie dans les départements des Bouches du Rhône et du Vaucluse, ils étaient 500 dans les Bouches-du-Rhône pour l'année scolaire 2012-2013 dont 387 apprentis en CAP boulanger et en CAP pâtissier et 113 scolaires en CAP boulanger, CAP pâtissier et baccalauréat professionnel boulanger-pâtissier. Dans le Vaucluse, ils étaient 254 dont 229 apprentis en CAP boulanger et en CAP pâtissier et 25 scolaires en CAP pâtissier. En tout état de cause, l'organisation de l'offre de formation professionnelle, ne relève pas de la compétence du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Ce sont en effet les conseils régionaux qui arrêtent les cartes régionales des formations professionnelles en fonction des besoins de leur territoire. Le processus d'élaboration de ces cartes, piloté par les régions, implique notamment les partenaires sociaux et les branches ainsi qu'un dialogue avec les recteurs d'académie. Il convient donc d'inviter les organisations professionnelles, si elles souhaitent une évolution de l'offre de formation à prendre l'attache des conseils régionaux concernés.