14ème législature

Question N° 61856
de M. Jean-Jacques Candelier (Gauche démocrate et républicaine - Nord )
Question écrite
Ministère interrogé > Écologie, développement durable et énergie
Ministère attributaire > Écologie, développement durable et énergie

Rubrique > État

Tête d'analyse > météorologie

Analyse > Météo France. restructuration. conséquences.

Question publiée au JO le : 29/07/2014 page : 6350
Réponse publiée au JO le : 28/10/2014 page : 9067
Date de changement d'attribution: 27/08/2014

Texte de la question

M. Jean-Jacques Candelier interroge Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur l'opportunité de la fermeture d'une station météorologique. La station de l'aéroport de Lille-Lesquin serait fermée d'ici 2016 et ses activités, transférées à Villeneuve-d'Ascq. Celle-ci a notamment pour objet d'assurer le bon fonctionnement de l'aéroport. Or, d'après un travail minutieux de la CGT, la direction de Météo-France n'a jamais fait la démonstration de l'opportunité de cette fermeture. Il faudrait une trentaine d'années pour rentabiliser le transfert à Villeneuve-d'Ascq, avec au final une qualité de service public moindre.

Texte de la réponse

La ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie est très vigilante quant à la qualité des services rendus par Météo-France aux acteurs des territoires, dans le cadre de ses missions de service public. La fermeture de la station météorologique de Lille-Lesquin, prévue à l'horizon 2016, s'inscrit dans le cadre d'un resserrement de l'ensemble du réseau territorial de cet établissement public. Cette évolution, décidée en 2008, avait été recommandée par la Cour des comptes, puis par les Assemblées parlementaires, il y a plus de dix ans. Elles préconisaient une rationalisation des implantations, en adéquation avec les besoins réels des usagers, tout en allégeant les coûts de structure. Cette réorganisation doit d'ailleurs maintenir à terme les implantations sur le territoire national à un niveau de couverture supérieur à celui des services météorologiques homologues des autres États européens. Pour le cas particulier de Lille-Lesquin, il s'agit de fermer cette station aéronautique, le petit nombre d'agents concerné étant appelé à rejoindre, à quelques kilomètres de distance, les équipes de la prévision météorologique nationale présentes sur le site de Villeneuve-d'Ascq, dans le but de renforcer les synergies, au profit du service rendu. Le prévisionniste actuellement en fonction à la station de Lesquin étant seul la nuit, ce regroupement réduira par ailleurs les risques liés au travail en site isolé. Le coût de l'investissement nécessaire pour aménager les locaux de Villeneuve-d'Ascq est aussi une occasion de remise à niveau de ce site, au bénéfice de l'ensemble des agents. Quant à la qualité du service public rendu à l'aéroport de Lille-Lesquin, elle sera naturellement maintenue. La fermeture de la station a lieu en concertation avec la direction générale de l'aviation civile, qui fixe les exigences requises pour le service météorologique en matière de navigation aérienne, et en liaison avec laquelle des études d'impact de la fermeture de la station ont été réalisées. Le passage à une observation météorologique de type automatique, qui est prévu pour le printemps 2015, est conforme à ces exigences. Les prévisionnistes aéronautiques continueront à disposer à l'avenir de toutes les données nécessaires pour accomplir leur mission, et à travailler en étroite collaboration avec la tour de contrôle, avec qui les échanges s'effectuent déjà aujourd'hui par téléphone. Une grande partie du travail effectué par la station ne concerne pas, au demeurant directement le seul aérodrome de Lille-Lesquin, mais d'autres aérodromes plus éloignés. Une telle opération de transfert d'une unité chargée de la prévision aéronautique au sein de la division météorologique chargée de l'ensemble de la prévision régionale a d'ailleurs déjà été mise en place avec succès dans d'autres régions.