14ème législature

Question N° 62811
de M. Jacques Cresta (Socialiste, républicain et citoyen - Pyrénées-Orientales )
Question écrite
Ministère interrogé > Transports, mer et pêche
Ministère attributaire > Transports, mer et pêche

Rubrique > transports

Tête d'analyse > politique des transports

Analyse > indemnité kilométrique vélo. perspectives.

Question publiée au JO le : 05/08/2014 page : 6626
Réponse publiée au JO le : 25/08/2015 page : 6540
Date de changement d'attribution: 27/08/2014
Date de renouvellement: 11/08/2015

Texte de la question

M. Jacques Cresta attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur la mise en place d'une « indemnité kilométrique vélo ». En France, 28 % des trajets domicile-travail font strictement moins de 5 kilomètres et sont donc facilement réalisables à vélo. Or les dispositifs d'aide aux déplacements domicile-travail ignorent le vélo, mode de transport qui a pourtant des retombées économiques et environnementales évidentes. Depuis le début du mois de juin 2014, une vingtaine d'entreprises volontaires expérimentent la mise en place d'une « indemnité kilométrique vélo » pour les salariés faisant le trajet domicile-travail en pédalant. Il est souhaitable que cette expérience soit généralisée si les résultats confirment la valeur ajoutée du vélo en tant que mode de transport pour se rendre au travail. Afin de promouvoir cette initiative, il souhaite savoir de quelle façon le Gouvernement va aider au développement de cette « indemnité kilométrique vélo » et s'il est envisageable que les entreprises bénéficient d'exonération fiscale, de réduction de charges sociales ou d'aides de l'État. Pour que cette mesure soit efficace, il importe en effet qu'elle n'entraîne aucun coût financier supplémentaire ou complexité administrative pour les entreprises.

Texte de la réponse

En mai 2013, le Gouvernement a confié à la coordination interministérielle pour le développement de l'usage du vélo (Ciduv) une étude sur les modalités de mise en oeuvre d'une incitation financière à l'usage du vélo pour les déplacements « domicile-travail » (rapport intitulé : « indemnité kilométrique vélo : les enjeux, les impacts »). Cette étude, qui est téléchargeable sur le site du ministère, a permis d'estimer l'impact budgétaire d'une indemnité kilométrique vélo en fonction du montant accordé et du scénario de mise en oeuvre. Suite à la remise du rapport de cette étude en novembre 2013, le secrétaire d'État chargé des transports a présenté, le 5 mars 2014, son plan d'actions pour le développement des modes actifs dans lequel figurait une expérimentation d'indemnité kilométrique pour les employés se rendant au travail à vélo. L'objectif consistait à vérifier les hypothèses de report modal évoquées dans le rapport. Une vingtaine d'entreprises et organismes relevant du droit privé se sont portés volontaires. En raison du contexte budgétaire difficile, cette expérimentation s'est faite dans le cadre de la législation fiscale et sociale actuelle. Elle s'est déroulée du 1er juin au 1er novembre 2014 et a porté sur plus de 8 000 salariés répartis dans 18 entreprises volontaires. Le principal enseignement de cette expérimentation est la hausse de 50 % de la part modale du vélo pour les déplacements domicile-travail, pour une indemnité de 0,25 €/km. L'issue positive de cette expérimentation a permis d'insérer dans le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte (TECV) deux mesures importantes : - une réduction de l'impôt sur les sociétés, pour les entreprises mettant un parc de vélos à disposition gratuite de leurs salariés, pour leurs déplacements entre leur domicile et le lieu de travail. Cette réduction serait égale à 25 % du prix d'achat de la flotte de vélos ; - l'obligation pour chaque employeur du secteur privé de prendre en charge tout ou partie des frais engagés par ses salariés se déplaçant à vélo ou à vélo à assistance électrique entre leur résidence et leur lieu de travail, sous la forme d'une indemnité kilométrique vélo dont le montant sera fixé par décret. Cette participation de l'employeur serait exonérée de cotisations sociales et fiscales, sur le même principe que le remboursement des abonnements de transport en commun.